5000 km de marche pour combattre sa déchéance physique
DÉFI. Au plus bas de sa déchéance physique il y a à peine deux ans, Sébastien Jacques se faisait marteler qu’il ne pourrait plus marcher au-delà de 15 minutes. Les ennuis de santé étant derrière lui et avec une forme physique retrouvée, l’ex-tennisman originaire de Magog a amorcé une marche symbolique équivalant à un marathon par jour durant sept mois, pour un périple de plus de 5000 km au Québec et aux États-Unis.
Son épopée s’est amorcée le 1er avril et consiste en un trajet de 390 km reliant Magog, Montréal et Québec pour la première étape, incluant une escale à Trois-Rivières ce lundi 10 avril.
Le plus gros du parcours se déroulera ensuite entre la Virgine et la Californie, deux états qui ont une signification particulière à ses yeux. «Je débuterai à Virginia Beach en passant par l’université Virginia Tech, puisque c’est là que mes problèmes de santé ont commencé. Mon périple se terminera en Californie, à l’endroit où j’ai été opéré pour ma tumeur au cerveau. C’est là aussi que mes ennuis ont pris fin», explique le jeune homme de 28 ans, qui complètera l’aventure avec un dernier tronçon Québec-Montréal-Magog en octobre 2017.
Tout au long de la route, il compte visiter des écoles et rencontrer des gens afin de transmettre un message positif, inspiré de son histoire personnelle. «On peut surmonter les défis en les abordant un jour à la fois. La vie est faite de hauts et de bas, mais elle peut être plus agréable, tout dépendant de la façon dont on aborde les journées plus difficiles», lance Sébastien Jacques.
Mis K.O. par un kyste logé sur sa glande pinéale, Sébastien Jacques avait souffert pendant quatre ans avant qu’une opération au cerveau ne vienne le délivrer et lui permettre de retrouver une vie normale.
Une importante campagne de financement lui avait permis de récolter plus de 100 000$ pour défrayer les coûts de l’intervention chirurgicale, effectuée en février 2015 dans une clinique privée de Santa Monica.
Une forme exemplaire
Après avoir passé l’année 2016 à enseigner le tennis en Australie, Sébastien Jacques dit avoir retrouvé sa forme d’antan, lui dont la condition physique a toujours été irréprochable. «J’étais huit heures par jour sur le terrain, et je m’entraînais le soir. J’ai aussi découvert la marche en montagne. Lors d’une visite en Nouvelle-Zélande, je me suis offert 16 sommets en trois semaines», a-t-il raconté.
«Je me souviens également d’une randonnée au mont Rinjani (3700 mètres), en Indonésie. Pendant que certains étaient «morts» de fatigue, moi, j’étais pratiquement prêt à recommencer. C’est à cette période que m’est venue l’idée d’entreprendre un défi relié à la marche», se remémore-t-il.
«Je sais par contre qu’il s’agit du plus gros défi de ma carrière. Six jours sur sept, je marcherai pendant huit heures, afin de parcourir en moyenne 40 km quotidiennement. Ce sera sans doute difficile mentalement», reconnaît-il.
Poussant un chariot pour transporter ses effets personnels, il sait fort bien qu’il devra parfois passer la nuit en bordure d’un chemin ou dans une halte routière. «J’ai un côté assez aventurier, et cette facette ne m’effraie pas. Je suis convaincu que certains vont aussi m’offrir un gîte de temps à autre».
Pour information: www.sebastienjacques.com
(Avec la collaboration de Patrick Trudeau)