16 descendants directs du régiment Carignan-Salières à Trois-Rivières
GÉNÉALOGIE. Il y a 350 ans, 1 160 soldats du régiment Carignan-Salières démarquaient sur les rives du Saint-Laurent dans un pays qu’on appelait autrefois la Nouvelle-France. Aujourd’hui, nombreux descendants de ces hommes se sont établis à Trois-Rivières. 16 d’entre eux ont été honorés cet après-midi.
Chacun d’entre eux se sont vu remettre un parchemin soulignant leur ascendance lors d’une petite cérémonie dans la vieille chapelle des Ursulines. Lieu historique, discours protocolaire, costume d’époque et papier vieilli: l’événement organisé par la Société de généalogie du grand Trois-Rivières a enfilé des allures du 17e siècle.
D’ailleurs, elle s’inscrit dans les festivités entourant la commémoration du 350e anniversaire de l’arrivée du régiment de Carignan-Salières en Nouvelle-France.
Madeleine Bessette a été la première descendante à recevoir son certificat cet après-midi. Son ancêtre, Jean Bessette, a été soldat dans la compagnie de Latour et est décédé en 1707. Même si elle indique qu’il s’agit seulement de gènes, c’est un nom qu’elle est fière d’avoir retransmis à ses enfants.
«Je ne sais pas comment mon ancêtre verrait cette situation suivante. J’ai adopté deux petites filles d’origine haïtienne et elles portent toutes les deux mon nom. Maintenant, il y a des enfants qui sont noirs qui portent le nom de Bessette. Comme quoi, la généalogie, les noms et les familles prennent toutes sortes de couleurs», déclare celle qui sera bientôt grand-maman.
Plusieurs descendants s’accordent pour dire que c’est la curiosité et la recherche de leur identité qui les ont poussés à faire des recherches sur leurs ancêtres. Ils voulaient découvrir d’où leur venait ce nom qui leur a été transmis à la naissance.
Le maire de Trois-Rivières, Yves Lévesque, et le président de la Société de généalogie du grand Trois-Rivières, Normand Houle, ont présidé la cérémonie.
Saviez-vous que?
Plusieurs compagnies du régiment de Carignan-Salières se sont installées en Mauricie, dont une au Cap-de-la-Madeleine et trois autres à Trois-Rivières. Ces soldats ont été un tournant dans la fondation de la Nouvelle-France. Ils ont pacifié la vallée du Saint-Laurent en repoussant les attaques des Iroquois et des Anglais. Plusieurs d’entre eux ont marié «les Filles du roi» pour coloniser les terres.