1576 marches en 10 minutes
Pour Serge Désaulniers monter et descendre les marches n’est pas une corvée mais bien un passetemps. Depuis trois ans, il s’entraîne cinq à six fois semaine afin de réaliser son rêve : gravir en courant les 86 étages du légendaire Empire State Bulding.
L’Empire State Building Run-Up consiste en une course dans la cage d’escalier du bâtiment à laquelle participent plus de 300 athlètes. Une véritable escalade de 1576 marches.
La course commence dans le grand hall. Dès que le signal de départ est donné, tous les coureurs s’élancent vers une porte et se bousculent pour atteindre le sommet.
Un gars en forme
L’ascension demande du cardio et beaucoup d’endurance. Mais à l’aube de la cinquantaine, Serge, brancardier au CHRTR, n’a rien à envier à personne.
L’an dernier, il avait renoncé à son rêve en raison de blessures liées au surentraînement.
«Quelques mois avant d’aller à New-York, je me suis déchiré le mollet parce que je m’entrainais trop. J’ai été ambitieux et je n’ai pas écouté mon corps» , dit-il en avouant avoir eu de la difficulté à accepter sa blessure.
«Je ne vise rien d’autre que la première place, affirme-t-il en riant. L’an dernier, le gagnant de la course, un Allemand, a remporté l’épreuve en 10 minutes et 10 secondes. À l’entraînement, j’ai des meilleurs temps que lui. Je crois que mes chances sont bonnes.»
Chaque petit détail comptera pour le Trifluvien: la largeur de la cage d’escalier, l’angle des marches, la ventilation, le fait que les escaliers tournent vers la droite…
600 étages
Pour ne pas reproduire le scénario cauchemardesque de l’an dernier, Serge a modifié ses méthodes d’entrainement en vue de la compétition qui aura lieu le 8 février.
«Lorsque je suis vraiment motivé, je peux courir jusqu’à 600 étages par séance d’entrainement. Mais si près de la compétition, j’ai ralenti le rythme pour ne pas me brûler. Je me limite à environ 250 étages» , soutient-il.
Lorsque la température le permet, Serge monte et descend les escaliers de la rue Sainte-Marguerite.
Si les conditions ne sont pas sécuritaires, il s’entraine à la bâtisse Royale ou se rend à la place Ville –Marie à Montréal. Beau temps, mauvais temps, rien de l’empêche de bouger.
Il affirme d’ailleurs en riant que son entraînement rend sont travail de brancardier beaucoup plus facile.
«L’entraînement me maintient en bonne condition et je ne pourrais pas m’en passer. J’adore me sentir bien et plein d’énergie. J’aime l’adrénaline» , déclare-t-il.
Serge veut escalader le plus haut édifice de New-York pour des raisons personnelles.
«C’est un objectif que je me suis fixé et je fais cela pour l’honneur et pour le dépassement de soi» , dit-il.
Lorsque l’Empire State Building Run-Up sera derrière lui, Serge aimerait entreprendre de nouveaux défis. Il envisage même de gravir les 160 étages du Burj Dubaï.