«On voulait créer un Trois-Rivières autrement»

L’été 2020 sera différent. Le contexte amené avec la pandémie de COVID-19 a forcé les intervenants économiques et touristiques à retrousser leurs manches pour mettre sur pied un plan B pour maintenir la ville attractive durant la belle saison.

D’ailleurs, Trois-Rivières profite de l’opportunité pour transformer la ville en grand laboratoire à ciel ouvert, de sorte que plusieurs projets-pilotes sont mis de l’avant : piétonnisation de la rue des Forges, mise en place de rues partagées, vélorue sur la rue Saint-François-Xavier, terrasses élargies, etc.

«Il fallait se retransformer, trouver de nouvelles façons de faire. C’était aussi de déterminer comment faire pour créer un effet d’attractivité, mais sans rassemblement. Il faut miser sur le mouvement et faire bouger les gens, à la manière d’une grande chorégraphie, de là les parcours et faire découvrir la ville autrement», explique le maire de Trois-Rivières, Jean Lamarche.

«On s’oriente vers des parcours cet été. Avant, on amenait les gens à un endroit et on créait des lieux d’animation précis. On ne peut plus faire ça. On crée donc un effet de circuit pour parcourir le centre-ville et qui mettront de l’avant, notamment, l’architecture, les projections, les arts visuels, etc., précise-t-il. L’enjeu est de ne pas être immobile. Trois-Rivières doit aussi maintenir sa notoriété.»

«Avec l’Amphithéâtre Cogeco, il y avait un parcours naturel qui passait près devant le Bistro L’Ancêtre et le Buck. Il faut recréer cet effet, d’où l’idée d’intégrer les rues Bonaventure et des Ursulines. Je verrais quelqu’un se stationner à l’Adresse sur le Fleuve ou au Cap-de-la-Madeleine et venir se promener. Il y aura des parcours de moins d’un kilomètre et d’autres plus longs», détaille le maire.

L’accent est d’abord mis sur le centre-ville, mais il ne serait pas impossible d’explorer d’autres pistes dans d’autres districts durant l’été et à l’automne afin de créer une offre d’intratourisme. C’est aussi l’occasion de revoir des lieux qu’on n’a pas visités depuis quelques années.

«Je pense que les gens comprendront peut-être mieux ce qu’on a. Avec la plage Bozo à Pointe-du-Lac, beaucoup de gens ont pris conscience de la beauté du Lac Saint-Pierre, tandis qu’il ne suffit que d’une marche dans les jardins du Sanctuaire pour en redécouvrir la beauté. C’est ce que je considère comme du tourisme interne, ce qui fera qu’on verra notre ville différemment», conclut M. Lamarche.

Fébrilité chez les commerçants

L’ouverture des restaurants et des terrasses le 15 juin a entraîné un élan de fébrilité au sein des commerçants du centre-ville.

«C’est un été qu’on espère effervescent et on croise les doigts pour que les gens répondent présents. Le week-end précédant l’ouverture, on voyait déjà des gens commencer à arpenter les rues des Forges et Notre-Dame Centre pour apprivoiser les nouveaux aménagements», souligne Gena Déziel, directrice générale de Trois-Rivières Centre.

«On sent que tout le monde a un peu hâte» -Gena Déziel

Mme Déziel indique que l’ouverture des restaurants contribuera sans doute à faire l’augmentation de l’achalandage au centre-ville : «Les commerces le ressentaient. Les dernières semaines ont été plus difficiles. Ça va créer de l’achalandage. Les piétons pourront prendre plus de place et découvrir les commerces à la marche. Les gens ne connaissent pas toutes les boutiques du centre-ville».

«Les gens parlent des nouveaux aménagements. Il y a un vent de solidarité et d’échange entre les commerçants. Le centre-ville a quelque chose à offrir cet été. Ce sera différent parce qu’il n’y aura pas de grands événements, mais ce sera totalement autre chose, une autre expérience avec les terrasses agrandies et la rue piétonne», conclut-elle.

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Stationnement gratuit

Le stationnement aux parcomètres du centre-ville sera gratuit jusqu’au 31 août. La Ville de Trois-Rivières prolongera les frais de stationnement sur rue au centre-ville jusqu’à la fin août, en raison de la pandémie de COVID-19. Notons que les autres règles concernant le stationnement prévalent toujours, notamment les interdictions de stationnement. Les stationnements Badeaux et du parc portuaire, ainsi que le stationnement souterrain de l’hôtel de ville demeurent payants