La réalité virtuelle entre au Musée des Ursulines

TROIS-RIVIÈRES. On n’aurait pas tendance à jumeler l’histoire des sœurs Ursulines à une technologie de pointe. C’est pourtant le pari que s’est donné le Musée des Ursulines en misant sur la réalité virtuelle pour donner aux visiteurs un regard unique sur toutes les installations des Ursulines à Trois-Rivières.

Avec le projet 1699-2018: l’histoire d’une vie, le Musée des Ursulines donne accès au grenier, au cimetière, à la crypte, aux chambres du monastère, au sous-sol et même au haut de la coupole (la vue y est particulièrement impressionnante, disons-le!). Au détour d’un un corridor, on rencontre deux sœurs qui discutent en marchant.

Autant de lieux qu’il est impossible pour monsieur-madame-tout-le-monde de visiter autrement.

«On a fait modéliser en 3D l’ensemble du site, qui est maintenant classé. Cela a aussi impliqué toute une recherche historique dans les archives. Je souhaitais vraiment qu’on voie toute l’évolution de cet ensemble de bâtiments, constater ce que c’était, sur le plan architectural, en 1701, puis après le feu et en 2018»

C’est grâce à la modélisation 3D réalisée par l’équipe d’iScan3D et à des animations que prend vie 1699-2018: l’histoire d’une vie.

Un ordinateur installé au réfectoire permet de visualiser les espaces de vie et faire la tournée des différents bâtiments par le biais d’une vidéo 360˚, tandis que le casque de réalité virtuelle entraîne littéralement le visiteur derrière les murs blancs de l’emblématique monastère.

L’un des autres intérêts de cette visite virtuelle est également de découvrir la façon dont chaque lieu a changé au fil des années, puisque le système permet de remonter dans le temps et de sélectionner une année précise.

«Ça fait quelques années qu’on voulait prendre le chemin du numérique. Ça nous permet d’abord d’avoir une collection numérisée, sans compter que c’est intéressant pour l’offre touristique. On a obtenu une subvention du ministère de la Culture et des Communications», précise Josée Grandmont.

Et avec le déménagement prochain des dernières sœurs Ursulines dans une résidence, l’occasion était belle de modéliser les lieux afin de faire voyager virtuellement les visiteurs à chaque étage du monastère. Il faut dire que le lieu changera de propriétaire pour la première fois en 320 ans…!

«Ici, les religieuses ont vite accepté de numériser les archives. Toute cette démarche contribue à la sauvegarde du patrimoine immatériel. Et ça ouvre toutes les portes aux visiteurs», conclut-elle.

L’expérience 1699-2018: l’histoire d’une vie pourra être bonifiée au fil du temps avec de nouveaux documents d’archives. Mme Grandmont aimerait notamment y ajouter les résultats des fouilles archéologiques qui se sont tenues sur les terrains du monastère et lors desquelles ont été retrouvées les fondations des loges des insensés.

Tout l’été du mardi au dimanche, de 10 h à 17 h.