Du Marché Notre-Dame au café-boutique Rosette

Le 5 septembre dernier, Geneviève Savard et Jean-François Cossette annonçaient la fermeture du Marché Notre-Dame après huit ans d’activité. Trois mois plus tard, le local reprend vie avec le nouveau projet du couple: le café-boutique Rosette.

Les habitués du défunt Marché Notre-Dame y retrouveront le café et les plantes qui faisaient aussi la marque de la place.

« On avait déjà ce projet en tête quand on a fermé le Marché Notre-Dame. Le projet de marché public Marchamps avait été annoncé et on voyait qu’on avait pratiquement la même mission dans le même quartier. Aussi, s’occuper d’une épicerie était une importante charge de travail et avec deux jeunes enfants, ça devenait compliqué », souligne Geneviève Savard, copropriétaire de Rosette.

« Nous sommes les propriétaires du local et nous ne voulions pas qu’il demeure vide, ajoute-t-elle. On avait déjà une sous-entreprise avec Rosette. On avait déjà une grande gamme de plantes dans le marché. L’épicerie, c’est un petit projet qu’on a caressé, mais, de mon côté, j’ai toujours eu de l’intérêt pour la restauration. Et quand j’ai rencontré Jean-François, c’était déjà son rêve d’avoir un café. Alors pour nous, c’était juste une suite logique. »

En plus du café et du menu disponible sur place, le café-boutique propose une sélection de plantes d’intérieur et des accessoires. Le couple souhaite également développer davantage un volet de service traiteur.

« On le faisait déjà un peu, mais on n’avait jamais le temps de le développer et de sortir un menu. On le faisait surtout sur demande aux clients, précise Geneviève Savard. On est bien content de pouvoir se concentrer davantage sur la nourriture. J’adore cuisiner aussi. Comme on garde également notre ferme maraîchère à Saint-Maurice, on pourra continuer de cuisiner nos légumes. À l’été, on sera encore un point de dépôt pour nos paniers de légumes. »

Un nouvel espace créatif

Le café-boutique Rosette a également aménagé un espace pouvant accueillir des ateliers créatifs et collaboratifs en partenariat avec la coopérative Le 507. L’espace sera pourvu d’équipements pour pratiquer et enseigner la sérigraphie, l’impression ainsi que tout autre technique d’art bidimensionnel.

L’atelier pourra être utilisé par des jeunes créateurs de la relève qui désirent faire une petite production de leurs œuvres ainsi qu’aux curieux qui veulent découvrir un nouveau médium de création.

« C’est le même principe que l’atelier de poterie sur la rue des Forges. Tu apprends la base et dès que tu es autonome, tu peux venir en atelier libre par toi-même. On sera équipé pour la sérigraphie. On a séparé notre local pour aménager une pièce pour l’atelier. Pour nous, ça nous permet également de louer cet espace. Quant au 507, ça vient débloquer une partie de leur boutique pour accueillir plus de produits. Ça représente un beau développement pour eux comme pour nous », ajoute Geneviève Savard.

D’ailleurs, une campagne de financement participatif via la plateforme La Ruche est en cours jusqu’au 12 janvier pour amasser des fonds qui permettront d’acheter le matériel nécessaire, aménager et coordonner toutes les activités de cet espace. Le 507 espère amasser 10 000$ grâce à la campagne. Notons que le Fonds 1001 pour la jeunesse, qui soutient la campagne,de même que le Fonds Effet Coop permet à l’organisation d’avoir accès à un financement supplémentaire pour un total de 21 000$.