Zone industrialo-portuaire: de nombreux projets à Trois-Rivières et Bécancour

ÉCONOMIE. Gaétan Boivin et Maurice Richard, respectivement du Port de Trois-Rivières et de la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour, ont discuté des projets de leurs ports respectifs, ce matin, devant les Manufacturiers Mauricie Centre-du-Québec.

Dans le cadre de l’enveloppe budgétaire de 300M$ destinée à créer des zones industrialo-portuaires annoncée jeudi, M. Boivin était déjà prêt à déposer deux projets relativement aux infrastructures du Port de Trois-Rivières totalisant un investissement d’environ 20 à 25M$.

«On dépose ces deux projets rapidement, car on veut s’assurer que les annonces se fassent vite. Les projets sont pour les infrastructures portuaires, mais on a aussi les premiers balbutiements d’un projet dans une zone industrialo-portuaire prochaine», souligne Gaétan Boivin, président-directeur général du Port de Trois-Rivières.

Si le montant de 300M$ est intéressant, c’est aussi la mobilisation qu’entraînera ce programme qui enthousiasme M. Boivin.

«Ça permettra d’obtenir des résultats intéressants. Il faut que les organismes de développement économique s’assoient et voient ce qui est disponible dans cette zone, ce qu’on pourrait y faire et ce qu’on demandera en échange pour en déterminer les coûts et l’offrir aux entrepreneurs d’ici et de partout dans le monde. Le plus beau gain, c’est la mobilisation régionale», insiste-t-il.

Le président-directeur général de la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour, Maurice Richard, estime que l’enveloppe de 300M$ pourrait permettre de procéder à l’expansion du port de Bécancour.

«Nous cadrons très directement dans le programme. Il y a une consolidation des ports qui pourra se faire grâce au programme. On souhaiterait installer une gare de triage dans le parc industriel au service des industries. Il y a déjà des mini-gares de triage pour les usines. Là, on parle de lignes particulières en rang d’oignons qui permettrait de stationner les trains pour du remisage plutôt que de les garder dans l’entrepôt. Ça fait partie de nos projets. C’est relié à des dossiers qu’on traite actuellement de façon confidentielle pour lesquels il y a un besoin de quais dédiés», souligne M. Richard.

La Société du parc industriel et portuaire aurait ainsi besoin de mettre en place la section de quais numéro 6, un investissement qui pourraient s’articuler entre 200 et 250M$.

Actuellement, une quinzaine de projets actifs sont traités confidentiellement par l’organisation. À terme, ces investissements pourraient permettre de créer jusqu’à 1000 emplois dans les domaines de la métallurgie, de la chimie et de l’alimentation.