Zone grise : rencontre publique pour un recours collectif

PYRRHOTITE. Une rencontre d’information publique se tiendra le 27 février, à 19h, à la salle Maurice-Pitre (parc Laviolette) pour la mise en place d’un recours collectif pour les victimes de la pyrrhotite se trouvant dans la zone grise.

«Les détails de la présentation ne sont pas encore arrêtés, mais les avocats et moi y proposerons une stratégie juridique. Si tout se passe comme je l’imagine, cette soirée sera le début officiel d’un recours», indique l’instigatrice du projet, Myrabelle Chicoine.

Cette dernière a entrepris des démarches récemment puisqu’elle n’arrive pas à vendre sa maison à Trois-Rivières. La zone grise, c’est toutes les maisons qui ont un taux de pyrrhotite inférieur à 0,23 et qui, par conséquent, ne peuvent faire l’objet d’une aide financière pour des réparations.

Dans la plupart des cas, aucune fissure n’est visible pour le moment, mais cela ne veut pas dire pour autant que les problèmes ne surviendront pas plus tard. Et le simple fait de prononcer le mot pyrrhotite lors de la visite d’une maison laisse les potentiels acheteurs de glace.

«C’est une initiative que j’ai prise à cause de mon expérience personnelle, explique Mme Chicoine. On a acheté une maison à Québec avant que celle de Trois-Rivières soit vendue. À ce moment-là, on ne savait pas que notre maison de Trois-Rivières avait de la pyrrhotite. On l’a découvert quand un acheteur potentiel a demandé qu’on fasse le test. Évidemment, après, il a retiré son offre d’achat. Depuis ce temps-là, on n’est pas capable de vendre la maison.»

Depuis 2 ans, Mme Chicoine et son conjoint ont deux hypothèques à payer, deux comptes de taxes municipales et deux comptes de taxes scolaires. Le taux de pyrrhotite dans les fondations de leur maison de Trois-Rivières est de 0,08 %.

«On essaie de se dire que c’est seulement de l’argent et qu’on a la santé, mais par moment, c’est vraiment dur sur le moral, confie-t-elle. C’est pour ça que j’ai eu envie de faire bouger les choses et de tenter d’obtenir de l’aide pour nous et pour les gens dans la même situation.»

Plus de 150 maisons à Trois-Rivières ont été classées dans la zone grise.