Zone grise : plus de 200 propriétaires intéressés par un recours

PYRRHOTITE. De plus en plus de victimes de la pyrrhotite se trouvant dans la zone grise manifestent leur intérêt de mettre sur pied un recours. Jusqu’à présent, 205 résidences pourraient faire l’objet de procédures judiciaires.

Une rencontre s’est tenue à huis clos, le 16 mars, entre un avocat et plus de 230 personnes. «Ça servait principalement à poser des questions à l’avocat sur les procédures à suivre dans le dossier pour planifier la suite des choses, explique Myrabelle Chicoine, l’instigatrice du projet. Cette rencontre enclenche vraiment le processus.»

Deux autres journées de rencontres entre des avocats et des propriétaires touchés par la pyrrhotite se tiendront prochainement. La demande est si forte que Mme Chicoine devra sans doute prévoir des journées de rencontres supplémentaires.

Rappelons que le cabinet d’avocats Cain Lamarre avait accepté d’accompagner les citoyens. Les procédures judiciaires se traduisent en fait par une démarche collective dans laquelle chacun des propriétaires intentera un recours individuel.

Ce choix s’explique notamment par le fait que chacun des dossiers présente des caractéristiques différentes. Par exemple, la date d’achat et le taux de pyrrhotite diffèrent pour chacun, ce qui ne permettait pas de lancer une action de groupe. On se rappellera que le seuil d’indemnisation a été fixé à 0,23 %. Les victimes dans la zone grise sont celles dont la maison se situe sous la barre du 0,23 %.

Pour les victimes dans la zone grise, le temps presse puisqu’ils ont un délai de prescription de trois ans à observer. Une fois la date atteinte, ils ne pourront plus entamer un recours ou une poursuite. «Les gens qui n’ont pas encore fait le test et qui ont des doutes ne doivent plus attendre. C’est certain que ça coûte cher, mais c’est important de le faire maintenant», soutient Mme Chicoine.