Yves Lévesque: Un train à haute fréquence à Trois-Rivières

ÉLECTIONS. En prévision des élections municipales du 5 novembre, L’Hebdo Journal a rencontré les trois candidats à la mairie de Trois-Rivières pour en savoir plus sur leurs engagements.

Yves Lévesque se porte candidat pour un dernier mandat à titre de maire de Trois-Rivières, lui qui occupe ce poste depuis la fusion municipale. «Je suis un homme de valeurs, de principes et de famille. Avec l’âge, on s’assagit. Aujourd’hui, je choisis plus mes batailles, mais j’ai encore l’énergie, la passion et la détermination pour faire grandir la ville pour quatre autres années. Comme personne, on a des rêves et des projets. Il en faut aussi pour une ville. La ville n’a pas le droit de vieillir», indique Yves Lévesque.

Le mandat qui vient de se terminer a permis au maire sortant de voir l’ouverture de l’Amphithéâtre, un projet qu’il portait depuis plusieurs années.

«C’est une belle fierté. Des gens espéraient que ça ne fonctionne pas, mais ça s’avère un succès incroyable! Ça aurait été facile d’abandonner ce projet. Je pose beaucoup de questions avant d’aller dans un projet et ça a été le cas avec l’Amphithéâtre. Quand on voit le succès et les retombées économiques engendrées par l’Amphithéâtre, on voit qu’on avait raison de persévérer malgré la controverse. Les gens de l’extérieur redécouvrent Trois-Rivières», affirme-t-il.

Ces quatre dernières années, la Ville a aussi procédé à une réingénierie qui a permis de faire baisser les coûts d’opération.

«On compte 136 000 de population aujourd’hui et du côté des permis de construction, on est passé à une moyenne de 88M$ émis en permis de construction avant la fusion à 240M$ en 2015. On est confiant de passer le cap des 300M$ en 2017. On a vu le taux de chômage passer de 10,2% en 2002 à 6% en 2015 et en 2016, on a vu le PIB augmenter de 2%», détaille M. Lévesque.

«On a beaucoup investi du côté des infrastructures dans le dernier mandat, notamment dans le système d’aqueduc. Il y a eu de gros investissements. On parle d’une centaine de millions de dollars dans les différents secteurs de la ville. On a réparé ce qui n’était pas sexy. Je veux gérer les vrais problèmes, pas les perceptions», ajoute-t-il.

S’il est réélu le 5 novembre, Yves Lévesque s’engage à travailler pour obtenir la confirmation d’un train à haute fréquence qui passerait par Trois-Rivières: «On va l’avoir. Il y a une belle concertation régionale en ce moment dans le dossier. Il faut mettre en place une stratégie pour accélérer les choses et il faut que les députés se positionnent dans le dossier.»

«La décontamination du site de l’ancienne usine Aleris me préoccupe beaucoup également. Il y aura aussi la réalisation du CECI, le centre des congrès au centre-ville. Par ailleurs, maintenant que la situation financière de l’Île Saint-Quentin est plus stable, on pourra annoncer des développements prochainement. De beaux projets s’en viennent de ce côté», poursuit Yves Lévesque.

Quels sont vos engagements concernant…

La revitalisation du secteur Est

«Le Cap-de-la-Madeleine a été avantagé par la fusion municipale, tout comme les anciennes villes de Trois-Rivières et Pointe-du-Lac. Ils ont eu la majorité de l’argent des travaux depuis la fusion puisque c’est là qu’étaient les besoins. Pensons aux travaux sur le boul. Thibeau, les investissements pour le garage municipal, les 20M$ aux Estacades, la mise en place de terrains de Dek Hockey et de tennis sur terre battue. On a aussi rénové la piscine et on a refait le pont Duplessis.»

«On a mis en place des programmes pour aider les gens et ils vont demeurer. Le problème actuel, c’est qu’il y a trop de superficies commerciales. On a une enveloppe disponible pour aider à transformer certains de ces locaux commerciaux en espaces résidentiels. On a aussi le projet de résidences unifamiliales sur le site de l’ancienne usine Aleris. C’est majeur. On parle de 350 maisons. Plus il y aura de monde, plus on pourra avoir une viabilité commerciale.»

La culture

«On est la ville qui investit le plus au niveau culturel. Je suis ouvert à bonifier les événements, surtout s’ils sont des projets de développement. La culture est un secteur économique important, notamment auprès des baby-boomers.»

Les sports et loisirs

«On a récemment inauguré le nouveau <@Ri>skate park<@$p> au Cap-de-la-Madeleine. Si c’est un succès, on a comme projet d’en construire un du côté Ouest.»

Le nouveau Colisée

«Le projet tel qu’on le connaît va aller de l’avant sur les terrains du District 55.»

L’aide aux gens d’affaires

«On a acheté des locaux, au-dessus du Morgane, pour rendre créer un centre d’affaires et rendre les locaux accessibles à faible coût pour aux jeunes entreprises et travailleurs autonomes. Ce sera bientôt disponible. On a aussi mis en place des programmes pour encourager des entreprises à s’établir au centre-ville.»

La dette de la Ville

«Le baromètre de la dette est parti. Notre politique demeure de récupérer 25% des surplus annuels et de s’en servir pour réduire la dette. Comme on a payé comptant certains projets, ça nous a permis de limiter l’augmentation de la dette.»

Le Complexe sportif Alphonse-Desjardins

«Il faut trouver une solution et régler ça de façon équitable. C’est un projet scolaire, voté par les commissaires, dans lequel on a embarqué comme locataire. On paie plus que notre juste part. Les aires de sport sont louées moins cher au Sport-études qu’à la Ville. C’est normal qu’il y ait un déficit. On a décaissé 20M$ à date. C’est le projet de la Commission scolaire, mais il faut trouver une solution. On est prêt à faire notre bout de chemin, mais on ne taxera pas à outrance les contribuables. J’ai déjà fait des propositions.»

Les infrastructures

«On va maintenir les investissements et aller chercher le maximum des programmes de subvention. C’est mon devoir. De belles années s’en viennent.»

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Message aux électeurs

«Je pourrais geler les taxes pendant quatre ans, mais ce serait irresponsable. On serait mal pris dans quatre ans s’il fallait geler les taxes sans geler les dépenses. Gérer le quotidien, ce n’est pas mon dada. Ce n’est pas mon rôle. Je ne peux pas plaire à tout le monde, mais il faut une vision globale pour la ville et la respecter. Je me lève le matin avec la passion, la détermination et la conscience que les gens qui m’ont élu m’ont accordé leur confiance pour faire grandir la ville. J’ai deux choses tatouées sur le cœur: ma famille et Trois-Rivières. Que je gagne ou que je perde, ce sera avec mes valeurs et mes principes. Allez voter!»