Vitalité économique : Trois-Rivières bonne dernière

ÉCONOMIE. Trois-Rivières fait encore une fois piètre figure en se classant bonne dernière au top 10 des plus grandes villes selon l’indice de vitalité économique élaboré par l’Institut de la statistique du Québec.

Dans une nouvelle étude commandée par le ministère des Affaires municipales et publiée en décembre 2016, la Ville de Trois-Rivières arrive en queue de peloton, loin, très loin derrière Lévis qui figure en tête de classement des villes de 100 000 habitants et plus. 

Elle est suivie de près à ce chapitre par Terrebonne et Gatineau. Dans ces trois territoires, le revenu total médian des 18 ans et plus y est particulièrement élevé.

Trois-Rivières a quant à elle obtenu un indice de 1,20, ce qui la classe au 458e rang des villes québécoises, en raison notamment du fait qu’elle performe moins bien que les autres grandes villes en matière d’emploi.

Sans surprise, l’âge élevé des Trifluviens vient une fois de plus la hanter. En effet, en raison d’une population vieillissante, il y a naturellement moins de personnes actives et donc, à la recherche d’un emploi. 

Il faut cependant garder en tête que les données dressent un portrait de la province en 2014, et donc, la situation de Trois-Rivières a relativement changé en deux ans. 

Classement de la Mauricie 

Dans l’ensemble de la région, la grande championne est la municipalité de Saint-Maurice qui arrive au premier rang régional avec 9,34, suivi de près par Saint-Boniface et Saint-Étienne-des-Grès. À l’échelle provinciale, Saint-Maurice est bien installé au 129e rang.   

Louiseville en arrache quant à elle avec un indice de -8,75. La palme de la pire performance régionale revient toutefois à Notre-Dame-de-Montauban (-15,60). 

Trois-Rivières (458e) 1,20
Maskinongé (520e 0,38
La Tuque (734e -3,07
Saint-Tite (737e -3,09
Shawinigan (877e) -6,12
Louiseville (950e) -8,75

Ailleurs dans la province

Les localités les plus vitalisées économiquement se concentrent essentiellement dans les couronnes de Québec, de Montréal et de Gatineau, comme en témoigne le nouvel indice de vitalité économique des territoires. 

Parmi les dix localités occupant le haut du classement en 2014, huit sont situées en banlieue de ces grandes villes. En revanche, ce sont principalement les localités des régions de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine et du Bas-Saint-Laurent qui figurent en fin de classement.

Caractéristiques des localités les moins vitalisées économiquement

Les localités qui présentent un indice de vitalité économique faible sont généralement de petite taille, sont éloignées des grands centres urbains et se caractérisent par une population relativement âgée. Elles connaissent un déclin démographique important, en plus d’afficher un revenu total médian des particuliers et un taux de travailleurs largement plus faible que dans les autres localités.

Note méthodologique

L’indice de vitalité économique des territoires représente la moyenne géométrique des variables normalisées de trois indicateurs, à savoir le revenu total médian des 18 ans et plus, le taux de travailleurs des 25-64 ans et le taux d’accroissement annuel moyen de la population sur cinq ans. 

Chacun de ces indicateurs représente une dimension essentielle de la vitalité, soit respectivement le niveau de vie, le marché du travail et le dynamisme démographique.