Végétarienne pendant trois mois

SCIENCES. Une élève de quatrième secondaire du Séminaire Saint-Joseph a voulu connaître les effets du végétarisme sur le corps et la santé. Pendant trois mois, elle s’est prêtée au jeu en devenant le cobaye de son expérience.

C’est dans le cadre d’Expo-sciences que Sophie Pellerin, 16 ans, a développé son projet qu’elle a intitulé «J’ai mangé des plantes pendant trois mois». Curieuse et bien déterminée à obtenir des réponses à ses questions, elle ne cache toutefois pas que le passage au végétarisme a comporté son lot de difficultés.

«C’est un processus que j’ai trouvé difficile au début parce que je ne m’habituais pas, confie-t-elle. Je trouvais qu’il me manquait quelque chose à mon alimentation. J’avais des rages de viande. Mais, par la suite, je me suis vraiment bien débrouillée. J’ai commencé à avoir plus d’énergie et je me sentais mieux dans mon corps et dans mon esprit, surtout parce que je savais que je ne mangeais pas d’autres êtres vivants, mais aussi parce que je ne me sentais jamais bourrée, jamais lourde après avoir mangé.»

Pendant son expérience, Sophie notait tout ce qu’elle mangeait pour s’assurer de ne pas manquer de nutriments, de protéines et de vitamines. «J’ai trouvé plus difficile de trouver des recettes au début, dit-elle. J’avais déjà des recettes végétariennes avant, mais c’est comme si je les avais oubliées. J’avais l’impression que tout ce que je mangeais avant, c’était de la viande, trois fois par jour. J’ai lu beaucoup de livres de recettes. Je me suis aussi renseignée sur les réseaux sociaux.»

Fini, la viande

Au-delà des nouvelles connaissances qu’elle a acquises, Sophie a aussi découvert une alimentation qui rejoint ses valeurs. Elle a fait le choix de devenir végétarienne. «J’ai appris qu’on néglige beaucoup de nutriments si on mange beaucoup de viande, notamment dans les fruits et les légumes. Consommer de la viande en grande quantité, surtout de la viande rouge, ça peut augmenter le risque de développer des maladies cardiovasculaires, le cancer, l’obésité et le diabète de type 2», énumère l’étudiante de quatrième secondaire.

«Étant donné que je me suis beaucoup renseignée sur le sujet, ça ne me donnait plus envie de manger de la viande, ajoute cette dernière. Quand j’en ai mangée à la fin de mon expérience de trois mois, j’ai été malade. J’ai très mal digéré. J’ai pu confirmer ce que j’avais appris en faisant mes recherches, c’est-à-dire que la viande, c’est difficile et c’est long à digérer.»

Désormais, Sophie a une alimentation presque entièrement végétale. Elle mange des produits laitiers et parfois des œufs, mais aucun autre produit animal. «C’est quelque chose dont je suis fière», conclut-elle.