UQTR: une manifestation de soutien aux professeurs

LOCK-OUT. L’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) a été le théâtre d’une manifestation des délégués de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) venus soutenir les professeurs mis en lock-out par la direction de l’UQTR le 2 mai.

Louise Chabot, présidente de la CSQ.

«[Les professeurs] méritent toute la solidarité syndicale et de la communauté. C’est majeur ce qui se passe. C’est quasi incroyable. Quand je l’ai appris, j’ai dû me pincer. Qu’une direction ait décidé de mettre le monde dehors, en lock-out, parce qu’on est en négociation et que c’est peut-être plus difficile, ça vient priver fondamentalement le droit à la libre négociation. On est ici pour dénoncer ce coup de force non mérité», commente Louise Chabot, présidente de la CSQ.

 

L’AGE exige la fin du lock-out

Le conseil d’administration de l’Association générale des étudiants de l’UQTR exige également la fin du lock-out qui prévaut à l’institution d’enseignement.

Dans la résolution adoptée le 9 mai, l’AGE souligne que «ce lock-out nuit aux missions de l’université que sont la transmission du savoir, l’enseignement et la recherche». Par ailleurs, le conseil d’administration accorde un montant de 1000$ au comité de mobilisation de l’AGE UQTR pour appuyer ses futures actions contre le lock-out.

Les membres de l’AGE seront invités à participer à une assemblée générale extraordinaire pour se prononcer sur le lock-out. Cette assemblée aura lieu le 15 mai à 17h.

L’art «solidaire avec les profs»

Mylène Gervais, professeure en lock-out.

Des étudiants du baccalauréat en arts visuels ont présenté, mercredi soir, une série d’œuvres de sérigraphies et de gravures à la Galerie R3. En solidarité avec les professeurs, ils ont adapté la thématique de l’exposition pour souligner ce que les organisateurs de l’initiative décrivent comme «un manque de vision de la direction».

Tous les textes de présentation des œuvres étaient affublés du slogan «Lock-out: solidaire avec les profs».

Les étudiants ont dû procéder à l’organisation et à la mise en place de l’exposition sans la supervision de leur professeure, Mylène Gervais, tenue de suspendre toutes ses activités liées à l’enseignement, tel que le stipulent les directives du lock-out.

« La professeure nous a suivis et nous a soutenus tout au long du processus de création. Être privé de son apport dans la livraison et la présentation de nos œuvres a été vécu comme une grave injustice», font valoir les organisateurs par voie de communiqué.