UQTR: les profs travailleront plus pour réduire le déficit

ÉDUCATION. L’assemblée générale extraordinaire du 2 juin dernier a entériné la recommandation du conseil syndical d’adopter l’entente sur la réduction temporaire des coûts de la convention collective des professeurs.

Les discussions entre le Syndicat et la Direction de l’UQTR ont débuté en décembre 2015. Les parties ont échangé plusieurs propositions et contrepropositions durant la période. Le Syndicat a réalisé un sondage et tenu une rencontre d’information auprès de ses membres. Le comité exécutif et le conseil syndical du Syndicat se sont réunis à plusieurs reprises pour en arriver à une entente acceptable pour tous. Il faut d’ailleurs souligner la contribution remarquable des délégués syndicaux qui ont favorisé le dénouement heureux des discussions.

La réduction temporaire des coûts de la convention collective est basée sur le déplafonnement des cours en supplément de tâches régulières pour les professeurs qui souhaitent donner plus de cours et sur la réduction du nombre de postes de professeurs : 15 postes de moins pour l’année 2016-2017 et 17 postes de moins pour l’année 2017-2018. Cette augmentation des cours donnés et la réduction du nombre de professeurs embauchés font en sorte que les professeurs en poste acceptent, pour les deux prochaines années, de travailler davantage pour contribuer à réduire le déficit de l’UQTR.

Selon les hypothèses utilisées, les professeurs ont convenu de réduire temporairement d’environ 4 M$ les coûts de leur convention collective. De cette somme, environ 2,2 M$ seront directement affectés à la réduction du déficit et un peu plus de 1,8 M$ seront réinvestis dans le développement de la recherche. Il a toujours été important pour le Syndicat qu’une partie des économies réalisées viennent compenser les compressions budgétaires qui ont particulièrement affecté la recherche universitaire.

Pour le président du Syndicat, le professeur Ismaïl Biskri du Département de mathématiques et informatique, il s’agit d’une très bonne entente qui permet à l’UQTR d’inclure la contribution des professeurs dans le plan de redressement financier qu’elle doit présenter au ministère de l’enseignement supérieur tout en permettant d’injecter de nouvelles sommes dans le développement de la recherche.

Les résultats du scrutin reliés à l’assemblée générale extraordinaire du 2 juin ont confirmé que 227 professeurs se sont prononcés (51 % de l’ensemble des professeurs) sur l’entente et que 85 % se sont déclarés favorables, 10 % sont défavorables et 5 % se sont abstenus.

Rappelons que la convention collective des professeurs vient à échéance le 1er juin 2017 à l’exception des aspects traités dans l’entente adoptée.