UQTR : 75 % des étudiants ne sont pas de la région

ÉDUCATION. Les trois quarts des étudiants qui fréquentent l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) ne sont pas de la région.

C’est donc dire que seulement 25 % des étudiants sont du coin. Ces données n’incluent pas les étudiants internationaux. «Il y a différentes variables qui expliquent ça, dont les programmes exclusifs comme en chiropratique. Il y a aussi la réputation de certains programmes comme en sciences comptables», mentionne Jean-Paul Loyer, directeur adjoint – recrutement au Bureau de l’international et du recrutement à l’UQTR.

Pour attirer davantage d’étudiants de la région, M. Loyer et son équipe déploient, notamment, des actions adressées aux élèves du secondaire. «Quand on voit que seulement le quart des étudiants sont des gens de la région, on se dit qu’on peut sûrement aller en chercher un peu plus. On oriente donc nos actions en conséquence», indique M. Loyer.

«On est déjà très présent en Mauricie, mais on intervient maintenant plus tôt, ajoute-t-il. Par exemple, on va rencontrer les élèves de secondaire 3 pour leur parler de l’UQTR. C’est une stratégie qu’on a mise de l’avant depuis quelques années. Dans environ 4 ans, on sera en mesure de voir si cette action-là a porté ses fruits.»

Recruter pour contrer le déficit

Dans le contexte économique actuel de l’UQTR, le travail de recrutement est d’autant plus important. «La première entrée d’argent dans une université, c’est le recrutement. Si tu n’as pas d’étudiants, tu n’as pas d’argent. La stratégie du recrutement est un peu la pierre angulaire du plan de redressement des finances», explique M. Loyer.

Une équipe du Bureau de l’international et du recrutement à l’UQTR compte moins de 10 personnes. Pourtant, cela ne les empêche pas d’être très présents à Montréal, Québec, dans l’Est-du-Québec (Gaspésie, Îles de la Madeleine, etc) et dans écoles secondaires francophones de l’Ontario. Certains membres de l’équipe font également du recrutement à l’international.

«On est les répondants de première ligne en ce qui concerne les demandes d’information des futurs étudiants, que ce soit par courriel ou par téléphone. On effectue les suivis et on les aide dans leur cheminement lorsqu’ils ont des interrogations», explique Laurence Langlois, agente de recrutement.

«On est aussi beaucoup sur la route pour aller à la rencontre des futurs étudiants, poursuit cette dernière. C’est surtout à l’automne et c’est majoritairement sous forme de kiosques. On rencontre les gens et on fait les suivis avec eux pour les aider dans leurs démarches.»

Dans le cadre de ses fonctions, Mme Langlois est récemment allée à Baie-Comeau, Sept-Îles, Îles de la Madeleine, Amos, Rouyn-Noranda, Val-d’Or et Mont-Laurier.