Une usine de champignons à Trois-Rivières?

ÉCONOMIE. Le projet d’une usine de transformation et surgélation de champignons ne sera finalement pas réalisé à La Tuque. C’est ce que confirme Patrick Lupien, coordonnateur de la filière mycologique de la Mauricie.

En fonction des prometteurs du projet, le territoire pour implanter l’usine a été changé. On ne parle plus de la Haute-Mauricie, on parle plutôt de Trois-Rivières ou Shawinigan.

«Il y a des promoteurs qui se sont retirés du projet et d’autres qui s’y sont joints. La prochaine étape, c’est l’étude de marché. On veut cette étude pour 2015. En 2016, si tout est positif comme on le pense, l’usine de pourrait commencer à voir le jour», indique M. Lupien.

L’industrie du champignon est en développement non seulement en Haute-Mauricie, mais aussi au Québec. Récemment, La Tuque a été mandatée pour réaliser un Cahier des charges, qui régira l’ensemble de la cueillette des champignons sauvages au Québec.

Ce mandat a été confié à l’organisation L’Autre Forêt et réalisé par le biologiste Fernand Miron. L’ouvrage de 165 pages contient 538 photos en couleur, dont 85 % d’entre elles ont été prises dans les forêts du Haut-Saint-Maurice.

Une ressource abondante en Haute-Mauricie

Présentement, on retrouve trois ateliers de conditionnement en région qui reçoivent, lavent et envoient les champignons à différents endroits à travers la province.

«Ce n’est pas une industrie qui est en marche à l’année, ça ne dure que de 4 à 6 semaines actuellement, soit pendant la saison de la récolte, indique M. Miron. Avec une usine de transformation et surgélation, on pourrait développer le marché et en faire une industrie économiquement prospère en opérant à l’année.»

Les champignons sauvages sont une ressource abondante en Haute-Mauricie. On compte quelque 30 espèces qui peuvent être mises en marché. Ce sont des espèces à la fois comestibles et thérapeutiques.

Des milliers de kilos de champignons par an

La future usine de transformation et congélation de champignons produirait entre 150 000 et 200 000 kilos de champignons par an.