Une rhumerie ouvrira ses portes dans le Bas-du-Cap

La Rhumerie Grands Charbons ouvrira ses portes à l’automne dans le District Lupel, un écosystème agroalimentaire implanté dans l’ancienne usine Cascades Lupel dans le secteur Cap-de-la-Madeleine. Les propriétaires, Jonathan Couturier et Yves Dufresne, y feront des rhums plus classiques, mais aussi des produits à base de rhum qui n’existent pas encore sur le marché. 

« On aimerait faire 100 000 litres annuellement, indique Jonathan. On aura quand même quelques produits plus standards, mais on offrira aussi quelque chose qui n’existe pas encore. On va avoir des produits dérivés. Ce n’est pas une saveur différente, mais vraiment des produits différents. C’est une innovation, mais toujours à partir du rhum. »

Il ne peut en dévoiler davantage pour le moment. Si tout se passe comme prévu, la production des premiers produits de la rhumerie devrait débuter en septembre, juste à temps pour les commandes de Noël. « On va commencer par nos produits plus standards et les nouveautés arriveront sur le marché au printemps l’an prochain », précise Jonathan. 

Ce projet, les associés l’ont en tête depuis déjà un bon moment. Anciennement propriétaire de la Distillerie Mariana, Jonathan travaille sur le projet depuis deux ans. « J’ai vendu la Distillerie Mariana, mais j’avais encore le souhait de repartir dans le domaine, confie-t-il. J’en ai parlé à un ami, Yves. Il a eu la flamme pour le projet. »

Tout de suite, ils ont commencé à faire des tests et élaborer des recettes. Il ne leur manquait qu’un local. « Pendant presque un an et demi, on a visité des locaux et rien ne convenait, raconte Yves. Un moment donné, IDÉ Trois-Rivières, avec le District Lupel, nous a proposé ce local. C’est l’élément qui nous manquait pour se lancer. »

Depuis quelques semaines, le duo d’entrepreneurs s’affaire à aménager l’espace dédié à la rhumerie dans l’ancienne usine de la rue Notre-Dame Est. « Les distilleries ont toutes le même chemin à faire. Il faut investir dans le local, l’aménager, acheter les équipements et, ensuite, demander un permis, fait remarquer Jonathan. Pour avoir le permis, il faut prendre tout ce risque-là. »

« En amont, on a fait le développement des recettes, le développement de l’image de marque des produits et on a soumis les produits à la SAQ pour les faire approuver, renchérit Yves. C’est un processus très long. Il faut aussi trouver des fournisseurs, autant sur les équipements que pour les matières premières. On a fait du travail invisible pendant deux ans et là, on commence à faire du travail visible. » 

Une méthode ancestrale

Une fois l’espace aménagé, on y retrouvera un alambic avec une cheminée qui sortira du bâtiment. « On va chauffer au charbon de bois selon le principe qu’on a élaboré et testé, mentionne Yves. C’est un principe ancestral, mais ce ne sera pas le processus en entier, seulement une petite partie. On aura un autre processus pour être en mesure de produire un certain volume. » 

« Éventuellement, le District Lupel a des projets pour occuper l’espace à l’extérieur, alors on veut aussi se greffer à ça, laisse tomber ce dernier. On a plusieurs idées en tête et on est bien heureux que le projet se concrétise enfin. Ça n’aurait pas été possible sans l’aide et la confiance de nos partenaires: le District Lupel, IDÉ Trois-Rivières, la BDC et Desjardins Entreprise. »

La rhumerie occupera un espace de 5 000 pieds carrés dans le District Lupel. L’accélérateur d’entreprises agroalimentaires a déjà confirmé l’implantation d’autres entreprises, dont la Ferme Mist, spécialisée dans la production aéroponique de salades en ferme verticale, Le Torré, qui y fera la torréfaction de cafés spécialisés et Ulysse Biotech, qui y établira une salle de croissance dans le domaine des biofertilisants.