Une marche pour lutter contre les changements climatiques
C’est ce midi que les citoyens, les étudiants et le personnel de l’UQTR marchaient dans le cadre du mouvement pour la justice climatique et sociale.
L’évènement a été organisé par Le collectif La planète s’invite à l’université, l’Association générale des étudiants de l’Université du Québec à Trois-Rivières, ainsi que la Coalition des forces sociales de la Mauricie et du Centre-du-Québec.
«Les changements climatiques bouleversent les écosystèmes, la perte de biodiversité s’accélère, les événements climatiques seront de plus en plus fréquents et intenses, comme les feux de forêt, les inondations et les sécheresses», avait lancé Camille Buisson, militante pour La planète s’invite à l’université.
Elle avait cependant ensuite rappelé que les changements sont possibles: «La science nous dit une chose très importante: il est encore temps de changer le cours des choses. Toutefois, pour réussir à limiter les conséquences, nous devons changer de cap. La recherche du profit ne doit plus compromettre la survie et nous exigeons des mesures structurantes dans la lutte aux changements climatiques.»
Des centaines de personnes ont pris part à la marche. Le départ avait lieu à la place Gilles-Boulet, de l’Université du Québec à Trois-Rivières. Les personnes rassemblées se rendront au parc Champlain afin d’interpeller la population sur l’urgence d’agir en visant les causes profondes des enjeux environnementaux.
Durant la marche, la conseillère municipale Mariannick Mercure s’est adressée à Yves Lévesque, ancien maire de Trois-Rivières et candidat conservateur, pour lui signaler que «les criminels climatiques comme lui ne sont pas les bienvenus à la marche».
En rappel…
La planète s’invite à l’université demande tout d’abord aux gouvernements d’établir un programme d’éducation relative à l’environnement et de sensibilisation à la crise climatique, l’adoption d’une loi climatique qui force l’atteinte des cibles recommandées par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) pour limiter le réchauffement planétaire à 1,5 degré Celsius, ainsi que le respect de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, jusqu’à consultation des communautés autochtones concernées.
Le collectif demande également aux institutions d’enseignement une plus grande transparence concernant leurs investissements, le retrait des investissements dans les énergies fossiles et la tenue d’un bilan carbone institutionnel afin de pouvoir cibler les plus grandes sources d’émission de GES en vue de les réduire.
«Nous vous invitons à vous joindre à ce front commun du mouvement étudiant, des milieux communautaires et syndicaux ainsi que des groupes environnementaux et à manifester avec nous votre désir d’entreprendre un réel projet de société en refusant ensemble l’inaction climatique», poursuit Xavier St-Pierre, également militant pour le collectif.
Les universités déclarent l’urgence climatique
À l’invitation du Réseau universitaire québécois en développement durable, dix universités québécoises font front commun afin de joindre le mouvement mondial des établissements d’enseignement supérieur visant à déclarer une situation d’urgence climatique.
En signant la déclaration, les universités reconnaissent la nécessité d’un changement social pour lutter contre la menace croissante des changements climatiques en prenant trois engagements structurants, soit de s’engager à atteindre la carboneutralité pour 2030, ou 2050 au plus tard, de mobiliser davantage de ressources pour la recherche axée sur les mesures pour remédier aux changements climatiques et faciliter le développement de compétences, et finalement d’accroître l’accès à l’éducation relative à l’environnement et au développement durable dans les programmes d’enseignement, sur les campus et dans les programmes de sensibilisation des communautés.
(En collaboration avec Stéphanie Paradis)