Une histoire d’horreur qui tire à sa fin

PYRRHOTITE. L’histoire d’horreur que vit la famille Baril depuis presque huit ans est sur le point de se terminer. Victime de la pyrrhotite, la famille qui habite dans le secteur Cap-de-la-Madeleine a eu la confirmation qu’elle allait recevoir de l’aide financière pour réparer les fondations de sa maison.

Le père de la famille, Éric Baril, a reçu un appel de la Ville de Trois-Rivières, jeudi matin, pour lui annoncer qu’il faisait partie des propriétaires bénéficiant du fonds d’urgence de 5 M$ du gouvernement du Québec. Les travaux pour lever la maison débuteront ce mercredi 6 juillet.

C’est d’ailleurs chez M. Baril qu’était venu en avril le premier ministre canadien Justin Trudeau pour annoncer une aide de 30 M$ pour les victimes de la pyrrhotite.

«Depuis son passage à Trois-Rivières, j’avais entrepris toutes les démarches nécessaires pour reconstruire cette année, indique M. Baril. J’étais prêt, je n’attendais que l’argent. Depuis avril, je fais des travaux de démolition de mon sous-sol toutes les fins de semaine pour que ma maison soit prête à être levée.»

Depuis quatre ans, les dégâts de la pyrrhotite se multiplient de façon fulgurante dans la maison familiale. Les filles du couple ne peuvent plus occuper leur chambre au sous-sol. «Au début, les craques avaient un cheveu d’épaisseur, se souvient M. Baril. Maintenant, je peux passer mon index au complet.»

«On a eu des infiltrations d’eau qui ont causé de la moisissure et des champignons, ajoute-t-il. C’était à un point tel que ma femme m’a demandé si la maison allait tomber sur la tête de nos filles. Je peux enlever des morceaux de béton à mains nues.»

Dans quelques semaines, quand les nouvelles fondations seront en place et que les travaux de finition du sous-sol seront terminés, la famille pourra enfin aller de l’avant et laisser le stress et l’angoisse derrière elle.

«On est vraiment content. J’ai hâte que tout ça soit du passé. Je trouve ça juste dommage que les gouvernements n’aient pas pu nous aider plus rapidement. Ma maison sera réparée, mais il y a encore tellement de familles qui devront attendre encore plus longtemps», conclut M. Baril.