Une double olympienne au doctorat en médecine podiatrique à l’UQTR
Jacqueline Simoneau, double olympienne et 67 fois médaillée des séries mondiales, fait son doctorat en médecine podiatrique à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).
La jeune athlète de 25 ans pratique la natation artistique depuis l’âge de neuf ans. C’est d’ailleurs dans le cadre de son parcours olympique qu’elle s’est intéressée à la médecine podiatrique.
« J’ai toujours su que je voulais faire médecine, dit-elle. J’aime aider les gens et j’ai toujours été curieuse. J’étais curieuse de savoir comment le corps fonctionne. Dans ma carrière olympique, j’ai eu plusieurs blessures au pied, dont une tendinite. Chaque fois, j’étais curieuse de savoir comment le corps fonctionnait, comment il en était arrivé là et comment il allait s’en remettre. »
Elle qui carbure aux défis a choisi de faire son doctorat dans un établissement d’enseignement en français. « C’est la première fois que je fais des études en français, lance-t-elle. C’est un nouveau défi pour moi. J’aurais pu le faire en anglais, mais je trouve ça important de repousser mes limites, de sortir de ma zone de confort. »
Malgré tout, elle s’en tire bien et arrive à suivre le rythme. « Ce n’est pas toujours facile avec les termes bien spécifiques au domaine, mais j’y arrive. C’est motivant », confie-t-elle.
Au terme de ses études, elle envisage plusieurs possibilités, notamment celle de travailler auprès d’autres athlètes. « Je garde mes horizons ouverts. Je pense à peut-être m’orienter vers la chirurgie ou peut-être même ouvrir ma clinique. J’aimerais aussi faire un retour à mes racines sportives en offrant mes services à des athlètes », précise-t-elle.
Gestion du stress et résilience
Récemment, Jacqueline Simoneau a offert une conférence dans le cadre du Grand déjeuner d’affaires Cogeco, événement organisé par la Chambre de commerce et d’industries de Trois-Rivières. Elle y a parlé de gestion du stress et de résilience, deux thèmes bien présents dans nos vies depuis la pandémie.
« Dans mon parcours olympique, j’ai toujours fait face à beaucoup de stress, raconte-t-elle. J’ai toujours été capable de surmonter les obstacles à une bonne préparation. La clé, c’est de toujours miser sur ce qu’on peut contrôler, ce qui est en notre pouvoir de contrôler. »
Comme pour bien des athlètes, la pandémie a été pour elle une source de stress plus élevée. « L’idée encore une fois a été de retourner à la base, à la préparation à la maison, à ce que je pouvais contrôler. »
« Moi, ce qui m’aide, c’est le support de ma famille et de mes amis, ajoute-t-elle. C’est aussi de prendre un moment pour moi, pour aller courir ou relaxer. Bref, c’est de me donner une chance d’avoir l’énergie nécessaire pour faire face au stress. La résilience, ça vient avec le temps et ça se développe, mais je pense que ce sont de petites choses comme celles-là qui font qu’on arrive à être résilient. »
Un parcours inspirant
Née à Montréal, Jacqueline Simoneau a commencé la natation artistique à l’âge de 9 ans et elle a participé à sa première compétition internationale à l’âge de 11 ans. Quadruple médaillée d’or des Jeux panaméricains, elle est montée sur la plus haute marche du podium dans les épreuves par équipes et en duo, à Toronto en 2015, peu de temps après s’être remise d’une hémorragie causée par un ulcère d’estomac qui a forcé son hospitalisation.
En remportant l’or en duo, elle et sa partenaire se sont qualifiées pour les Jeux de Rio 2016 où elles ont pris le septième rang. Il s’agissait de sa première présence aux Jeux olympiques.
Aux Jeux panaméricains de Lima 2019, elle a encore remporté l’épreuve en duo. Elle et sa partenaire ont aussi fait partie du groupe médaillé d’or par équipes, qualifiant le Canada pour les deux épreuves à Tokyo 2020. À sa deuxième expérience olympique, Jacqueline Simoneau a décroché le cinquième rang à l’épreuve de duo et a contribué à la sixième place du Canada à l’épreuve par équipes.
Il y a maintenant quatre ans, elle a joint l’équipe des Athlètes Olympiques RBC. Ce programme vise notamment à partager les valeurs olympiques auprès des jeunes.