Une alliance pour lutter contre l’herbe à poux

ENVIRONNEMENT. La Ville de Trois-Rivières empoignera les grands moyens, cet été, pour arracher l’herbe à poux qui sévit en ville. Elle vient tout juste d’unir ses forces à de nombreux partenaires afin de mettre sur pied un plan de lutte qui s’échelonnera sur trois ans.

Pour sa Campagne herbe à poux V3R 2016, la Ville s’est associée au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ), à Hydro-Québec, au ministère des Transports du Québec et à la Chambre de Commerce et d’Industries de Trois-Rivières.

Sachant qu’éradiquer complètement l’herbe à poux est utopique, l’objectif de cette alliance est de réduire au maximum ses conséquences néfastes sur la santé. Cette mauvaise herbe très répandue fait la loi et l’ordre en bordure des rues et dans les fissures des trottoirs.

Même si elle aborde une allure inoffensive, elle est la principale cause des allergies saisonnières dont souffre un Trifluvien sur sept. Par exemple a illustré la conseillère en santé et en environnement pour le CIUSSS, Maude-Amie Tremblay, une personne peut réduire considérablement ses loisirs extérieurs.

«Un autre peut se voir dans l’obligation d’arrêter ses travaux de rénovation, et ce, même s’il prend des antiallergiques. Lorsqu’il fait chaud et que le pollen est emporté par le vent, les symptômes sont amplifiés», a-t-elle expliqué.

À noter que sa présence est plus marquée dans les premiers quartiers.

Dans le passé, Trois-Rivières avait déjà tenté de combattre cette plante, mais sans succès. «Cette année, avec l’aide de notre équipe, j’ai bon espoir de réussir à diminuer considérablement le nombre de plans présent sur le territoire trifluvien. Il ne fait aucun doute que l’herbe à poux va passer un été très difficile», a affirmé le conseiller municipal Pierre A. Dupont, au lancement de la campagne, mercredi matin.

Il a d’ailleurs bénéficié d’une aide financière du gouvernement du Québec par l’entremise du Fonds vert pour mettre en place son plan d’action.

Le plan d’action en quelques points :

– Distribution de 20 000 cartons d’information pour sensibiliser la population

– Déploiement de deux employés à temps plein attitré à la coupe de plans d’herbe à poux sur les terrains municipaux

– Coordination des opérations de tontes effectuées sur le territoire aux mois de mai, de juillet et d’août afin de limiter la croissance de la plante

– Formation d’employés municipaux, par l’Association pulmonaire du Québec, dont la tâche sera de collecter les données servant à établir le taux de pollinisation qui prévaut sur la Ville

– Tournée des camps de jour de la Ville et des fêtes de districts qui se tiendront tout au long de l’été 2016

– Poursuite du travail de cartographie des zones d’infestation

Projet pilote d’Hydro Québec

Dès la saison estivale 2016, Hydro-Québec testera une solution simple et naturelle pour combattre l’herbe à poux. La société d’État a ciblé huit de ses propriétés à l’extérieur des centres urbains, situés sur les rues William, des Chenaux, de Grandmont et Dunant.

«Plutôt que de tondre ces terrains, comme nous avons l’habitude de le faire, nous allons laisser croitre la végétation afin d’étouffer l’herbe à poux. Un projet similaire se tient depuis 2008 dans la Ville de Laval et les résultats sont concluants», a mentionné Stéphane Bergeron de chez Hydro-Québec.

Entre temps, la population peut elle aussi participer en arrachant la mauvaise herbe. Il est possible de le faire à main nue puisque l’herbe à poux ne pique pas, comparativement à l’herbe à pouce.