Un succès flamboyant

Pendant des mois, les entrepreneures ­Marie-Michelle ­Dupuis et ­Tania ­Théberge ont opéré leur entreprise depuis le ­sous-sol d’une maison unifamiliale. Elles ont occupé une pièce, puis deux, puis le ­sous-sol en entier jusqu’à ne plus pouvoir y circuler. Face au succès grandissant de ­Flambette, elles ont déménagé l’entreprise en octobre dernier dans un local industriel de rue ­Girard.

« ­On ne pensait pas avoir la fibre entrepreneuriale ni une ni l’autre quand on a parti ce projet, confie ­Tania. Contrairement à certains, on ne rêvait pas de se lancer en affaires un jour. »

À vrai dire, leur idée de départ était d’avoir une papeterie et la fabrication de bougie devait leur permettre d’amasser un peu d’argent pour démarrer ce projet. Mais le succès instantané de ­Flambette a fait prendre un autre chemin aux entrepreneures.

« On a été victime de notre succès, lance ­Tania en riant. Ça grossissait toujours, alors on a mis un peu de côté le projet de papeterie, même s’il est toujours là. On prend la vague pendant qu’elle passe. »

Née officiellement à l’automne 2016, ­Flambette a pris son envol avec la vente de quelques bougies. « On a fait trente chandelles pour commencer. On les a apportées au ­Café ­Frida et on les a toutes vendues en une heure, raconte ­Maire-Michelle. C’était au tout début de la tendance des chandelles de soya. Personne ne connaissait ça vraiment. Il y a eu un boom. »

« Dans le temps, j’habitais ­au-dessus du ­Marché ­Notre-Dame et ils m’ont proposé d’avoir un point de vente chez eux, ajoute cette dernière. Tout a déboulé tellement vite après. À ce jour, c’est arrivé une seule fois qu’on a écrit à un point de vente, sinon ce sont toujours les gens qui sont venus vers nous. C’est incroyable ! ­Souvent, on se disait qu’on aimerait être à une place et ils nous écrivaient quelque temps après. »

L’entreprise compte désormais près d’une soixantaine de points de vente un peu partout à travers le ­Québec. Il y en a même un en ­Ontario et un en ­Nouvelle-Écosse. «  ­On a tellement de belles relations avec les gens qui tiennent nos produits. Ce sont tous des passionnés qui nous représentent bien », mentionne ­Marie-Michelle.

Des centaines de bougies par semaine

Amies depuis le secondaire, les entrepreneures consacrent de nombreuses heures de travail par semaine à leur entreprise. De la fabrication des produits jusqu’à l’envoi des commandes, elles font tout toutes seules. Mais dans les prochaines semaines, elles pourront compter sur une nouvelle paire de bras, leur première employée.

« Ça dépend des commandes et des périodes de l’année, mais on fait entre 500 et 1000 bougies par semaine, précise ­Tania. Après ça, on a tous les autres produits comme les bruines d’ambiance, les bains moussants et les crèmes à mains. »

« On a développé nos produits ­nous-mêmes. On a tout choisi de A à Z, renchérit ­Marie-Michelle. On a notre ligne classique et on sort des éditions limitées quelques fois par année où on peut vraiment s’éclater.  »

Flambette fait également des produits pour d’autres compagnies. Le duo fait affaire, entre autres, avec la boutique ­Charlotte et ­Charlie de ­Québec. « ­Il y a une odeur particulière quand tu entres là et on a faire une bougie avec cette odeur. Maintenant, les gens peuvent rapporter cette odeur chez eux », explique ­Marie-Michelle. Dans la région, les associées font également les bougies de ­Passion ­Lavande.

«  On est fière de nous. On est parti de rien et on a réussi à créer tout ça. On apprend tous les jours. On ne connaissait rien aux finances ni à l’envoi de colis quand on a commencé. On a fait beaucoup d’essais et maintenant, on a assez d’expérience pour aider les autres », conclut ­Marie-Michelle.

Pour découvrir tous les produits de l’entreprise : flambette.com