Un programme en pharmacie à l’UQTR?

L’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) a dévoilé jeudi ses priorités de développement pour 2013-2014 et au cœur de ses préoccupations, on retrouve quatre priorités basées sur trois axes : la mission, la gestion et la communication.

Ces quatre priorités sont les cycles supérieurs, la recherche, l’international et la gestion.

L’Université souhaite développer les cycles supérieurs afin d’inciter les étudiants de premier cycle à poursuivre leur cheminement académique, en plus d’attirer des bacheliers de l’extérieur. Pour y arriver, la création d’un vice-rectorat aux études et à la formation invite à penser les études comme un continuum, ce qui tend à faciliter le passage d’un cycle à un autre. Les programmes lancés récemment ou en voie d’élaboration sont aussi conçus pour offrir des débouchés réels aux étudiants désireux de pousser plus loin l’aventure universitaire.

«La hausse du nombre d’étudiants à la maîtrise et au doctorat ces dernières années fournit un bon indice de la pertinence d’une telle approche. Elle indique aussi que, de plus en plus, le talent d’ici et d’ailleurs trouve chez nous de quoi satisfaire ses aspirations. Le développement des cycles supérieurs est également indissociable de celui de la recherche et des activités d’internationalisation», a expliqué la rectrice Nadia Ghazzali.

«Pour mieux atteindre de tels objectifs, le Vice-rectorat à la recherche et au développement a révisé la politique de création et de renouvellement des unités de recherche, de manière à clarifier le statut de nos différentes équipes de chercheurs. Notre déploiement scientifique sera aussi favorisé par l’adoption prochaine d’un plan de développement ainsi que d’une nouvelle politique de financement de la recherche», a souligné Mme Ghazzali.

«À des degrés divers, toutes ces dimensions offrent des opportunités pour l’UQTR. Nous aurions par exemple avantage à internationaliser les contenus, notamment en développant des profils internationaux, un domaine qui chez nous demeure largement inexploité. La mobilité étudiante et les doubles diplômes constituent d’autres voies à explorer pour enrichir les apprentissages, tout comme l’infrastructure technologique dont nous disposons et notre offre en ligne.»

Aussi, le vice-recteur aux études et à la formation, Sylvain Delisle, a confirmé que l’UQTR travaille sur un projet de maitrise en criminalistique et qu’une étude de faisabilité est actuellement menée pour développer un programme en pharmacie.

Comme le contexte universitaire a changé et que de nouvelles cibles de développement ont été identifiées, Mme Ghazzali et son équipe travailleront prochainement à l’élaboration d’un nouveau plan stratégique. La communauté universitaire sera invitée à participer à l’élaboration de ce dernier, tout comme les principaux partenaires de l’établissement. Il est prévu de demander aux départements de présenter eux aussi un plan stratégique sectoriel qui viendra s’arrimer au plan institutionnel.

Un nouveau plan de communication sera d’ailleurs adopté cette année afin de favoriser une compréhension partagée des grands enjeux, de développer une culture organisationnelle forte et de susciter l’adhésion à la vision de l’UQTR.

La rectrice a profité de l’occasion jeudi matin pour souligner que son université compte maintenant plus de 14 000 étudiants.

«S’il y a une chose que j’invite toutes et tous à bien intégrer, c’est que nous formons ensemble une grande université de taille humaine. Grande par la qualité de ce qu’elle a à offrir, humaine par sa manière de valoriser les gens qui la composent et lui permettent d’évoluer. Une grande université de taille humaine : ce devrait être en quelque sorte notre marque distinctive. Avec la bonne volonté et la contribution de tous, nous avons ce qu’il faut pour être considéré à bon droit comme une université réputée et hautement attractive», a-t-elle insisté.

«Depuis ses débuts, notre université a été portée par une solide tradition d’innovation. Nous sommes de plus en plus reconnus pour l’originalité de notre programmation académique, la qualité de notre enseignement à tous les cycles d’études et la vigueur de nos principaux foyers scientifiques. Notre campus offre un milieu de vie enviable. De plus en plus de gens se tournent vers nous pour tirer parti de nos connaissances et de nos expertises.»

Questionnée sur le tumulte qui a ébranlé le conseil d’administration de l’université en début d’année, Mme Ghazzali s’est contentée d’affirmer que son organisation était «sortie de là très forte», tout en reconnaissant qu’il avait s’agit d’une «année houleuse».

La rectrice a par ailleurs confié qu’elle s’attendait à d’autres coupures de l’ordre de 5% dans le budget de l’institution, ce qui représenterait 4,2 millions $ en moins.

«Des choix déchirants devront être faits», a-t-elle laissé entendre.