Un programme d’aide à la rénovation victime de son succès

RÉNOVATION. Qui dit printemps dit aussi début de la saison haute des rénovations. Et les Trifluviens semblent nombreux à avoir eu la piqûre avec le retour du beau temps. Le programme d’implantation et d’intégration architectural (PIIA) facilitant la réalisation de travaux est si populaire que l’enveloppe pour l’année 2017 est déjà épuisée… après seulement trois mois.

À Trois-Rivières, un outil existe depuis 2012 pour les propriétaires du centre-ville qui désire effectuer des travaux extérieurs. Il vise à revitaliser les premiers quartiers en révélant le cachet patrimonial et historique des immeubles. 

Depuis 2012, la Direction de l’aménagement et du développement urbain de Trois-Rivières a reçu 114 demandes de propriétaires désireux de revamper leur façade. De ce nombre, 50 subventions ont été accordées, pour un total de 1,1 million de dollars.  

Pour l’année 2017, un budget de 500 000 $ avait été réservé pour les PIIA. Le directeur du service des permis à la Ville, Robert Dussault, s’attendait à recevoir une vingtaine de demandes. C’était sans savoir que les Trifluviens allaient être nombreux à sortir des projets de leurs cartons. 

En date du 20 mars 2017, les fonds seraient déjà à sec. Une situation qui a eu des échos jusqu’au bureau du conseiller du district de Marie-de-l‘Incarnation, Jean-François Aubin. 

« Plusieurs citoyens m’ont appelé à ce sujet au cours des derniers jours. Selon eux, les derniers projets seront acceptés lors de la prochaine réunion du comité d’urbanisme, mardi. Après quoi, l’enveloppe sera complètement épuisée », a déclaré M. Aubin.

Ce dernier se réjouit toutefois face à la grande demande. « Cela veut dire que les gens investissent dans leur propriété et que le programme est un bon incitatif. C’est une bonne nouvelle pour la revitalisation du secteur », soutient-il.  

En séance du travail du conseil de ville, lundi, ce dernier a demandé qu’une partie du surplus budgétaire de 3,2 millions de dollars engendré par la Ville lors de la dernière année financière soit réinvestie dans le programme afin de poursuivre sur cette belle lancée.

« Habituellement, 25 % du montant du surplus sert à éponger notre dette. Le 75 % restant pourrait toutefois servir à la revitalisation de nos quartiers », a-t-il avancé, rappelant au passage que la construction faisait rouler l’économie régionale. Par ailleurs, depuis l’implantation du premier PIIIA à Trois-Rivières, les travaux ont généré des investissements de plus de 4 millions de dollars. 

Quatre PIIA ont été implantés sur le territoire trifluvien, soit dans le secteur de la rue Hertel, de la rue Notre-Dame Est, en bordure du Parc des Anglais et dans une partie du noyau villageois de Pointe-du-Lac. Pas plus tard qu’en janvier 2017, le conseil municipal implantait un cinquième plan, cette fois-ci au cœur du centre-ville. 

En tout, 1671 résidences sont admissibles au programme et par le fait même, à une subvention.