Un outil pour reconnaître les champignons comestibles
SCIENCE. Des chercheurs de l’Université du Québec à Trois-Rivières et de nombreux partenaires travaillent à l’élaboration d’une base de données permettant de distinguer les champignons sauvages comestibles de ceux qui sont toxiques.
Le modèle développé est unique au Canada. «Le projet, c’est l’interaction entre deux sciences : la géomatique (cartographie intelligente) et métagénomique (contenu génétique). Dans une première phase, on récoltera des champignons comestibles et non comestibles partout au Québec afin d’avoir l’ADN de chaque espèce», explique Hugo Germain, chercheur à l’UQTR.
«Dans une deuxième phase, on va chercher quels sont les paramètres dans le sol qui favorisent la présence des champignons, ajoute M. Germain. Cela va permettre de prédire la présence de champignons à plusieurs endroits.»
Les cueilleurs auront accès à cette base de données publique pour distinguer les champignons comestibles de ceux qui sont toxiques. «L’objectif, c’est d’améliorer la sécurité et de diminuer la crainte liée à la consommation de champignons sauvages, mentionne M. Germain. Le MAPAQ pourra utiliser ces données pour identifier, par exemple, la présence d’un champignon spécifique dans une soupe. Ce serait impossible sans cette base de données avec l’ADN.»
Le projet a débuté en mai avec la récolte de certaines espèces qui poussent très tôt. Les travaux s’échelonneront sur trois ans. La première phase pour la base de données se fera cet été et l’été prochain. La dernière année sera dédiée à la conception du modèle.