Un mur de briques devant le bureau de circonscription de Sonia LeBel
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) déplore le peu de progrès accompli à la table des négociations pour renouveler les conventions collectives. C’est pourquoi durant la nuit de dimanche à lundi, des travailleurs ont érigé un mur de briques devant l’entrée du bureau de circonscription de Sonia LeBel, députée de Champlain et présidente du Conseil de trésor.
Le même scénario s’est également produit aux bureaux du premier ministre François Legault et du ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé.
«Notre message aujourd’hui à Sonia LeBel est très clair : si elle continue à ignorer les besoins des travailleuses et des travailleurs, eh bien, on va frapper un mur, explique le président de la FSSS–CSN, Jeff Begley. L’élastique est étiré au maximum. La crise que nous traversons a révélé à quel point le réseau a souffert des années de compressions budgétaires et de réformes. Pour corriger ces lacunes, remercier les «anges gardiens» ne suffit pas. Les vagues promesses non plus. Les travailleuses et les travailleurs n’en peuvent plus de tenir le réseau à bout de bras. Il faut agir maintenant, c’est urgent!»
Pour la FSSS-CSN, il y a urgence d’agir pour le personnel comme pour les services aux usagers des établissements.
M. Begley plaide que la FSSS-CSN a proposé plusieurs pistes de solution à la table de négociation, mais les progrès se font attendre. «Les salariés du réseau ont besoin de voir de la lumière au bout du tunnel. Le gouvernement peut lancer un tel message d’espoir en se mettant au travail sans tarder pour négocier des améliorations concrètes», soutient-il.
La FSSS-CSN revendique notamment l’élimination des surcharges de travail et des ajouts de personnel, la pleine reconnaissance pour de nombreux titres d’emploi, des mesures structurantes en santé et sécurité du travail, des mesures favorisant la conciliation travail-famille-études et des mesures d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre.