Un marché urbain s’installera au centre-ville

Le marché urbain Marchamps s’installera au rez-de-chaussée du Centre d’innovation agroalimentaire L’Ouvrage en 2024. Avec Marchamps, la SDC du centre-ville, qui travaille sur ce projet depuis près de deux ans, souhaite réinventer le modèle de marché public tel qu’on le connaît actuellement.

Le but de ce marché urbain sera de donner accès à une offre complémentaire au centre-ville, mais aussi de donner une vitrine importante aux restaurateurs et producteurs de la Mauricie.

« C’est un modèle d’affaires qui n’existe pas au Québec et qui a été pensé par le milieu et pour le milieu. L’objectif est aussi de créer un espace convivial, un lieu d’expérimentations et de découvertes culinaires, explique Gena Déziel, directrice générale de la SDC du centre-ville. Le volet expérience sera particulièrement important. On veut pouvoir y donner des ateliers, parler des produits de la région et les faire découvrir. Des sommeliers des restaurants d’ici pourront, par exemple, venir parler de produits ou donner des conseils. »

Le marché sera divisé en plusieurs volets. Le volet commercialisation donnera accès à l’ensemble des produits que l’on pourrait retrouver à l’intérieur d’un marché public traditionnel. « Mais avec la pénurie de la main-d’œuvre, ça peut être compliqué pour un producteur de se déplacer au marché public pour vendre ses produits. Ce qui diffère Marchamps des autres marchés, c’est que le producteur n’aura pas à louer un espace, mais ses produits pourront être mis en vente. Le producteur pourra plutôt venir animer ou faire découvrir ses produits », précise Mme Déziel.

Un espace sera également dédié à accueillir une zone d’essais pour que les restaurateurs aient l’occasion d’offrir différents produits à ceux qui voudraient les découvrir ou venir tester le marché. Il y aura également un espace découverte pour proposer des formations et des événements pour initier les jeunes familles à l’agriculture et les familiariser avec le monde agricole.

« Tout l’aspect du maillage entre les producteurs et les restaurateurs qu’on y retrouvera nous tient beaucoup à cœur. Le producteur pourra faire ses livraisons sur place et les restaurateurs pourront venir les récupérer. Ça deviendra un point de chute. C’était un problème et un besoin qui avaient été mentionnés », note la directrice de la SDC du centre-ville de Trois-Rivières.

« Ce projet est important pour nous, puisqu’il permettra d’avoir un pignon sur rue afin d’y vendre nos produits tout au long de l’année sans que nous devions nous même y être présents constamment, souligne Jean-François Lebel, propriétaire de la ferme des Dalles. Ça nous aide vraiment. Le fait d’avoir la possibilité aussi de venir les faire découvrir, mais au moment où ça peut nous convenir, ou que ce soient les restaurateurs qui mettent en valeur ce qu’on offre, c’est vraiment intéressant. »

Une étude de préfaisabilité a été réalisée dans la dernière année par une firme externe pour assurer la viabilité d’un tel marché. Par ailleurs, avec la croissance de popularité des marché publics et la présence de plus de 4000 producteurs et transformateurs à travers la région, le projet dispose d’un bassin intéressant pour établir des collaborations. 

Plusieurs producteurs ont déjà donné leur appui au marché urbain Marchamps, dont Monsieur Champignon, les Lapins Saint-Tite, Saveurs primitives, la Fromagerie L’Ancêtre et le Rieur Sanglier. Des restaurants ont également signé des lettres d’appui. 

« Marchamps vient aussi ajouter une offre alimentaire au centre-ville. On espère que ça pourra amener plus de gens au centre-ville également et on pourra compter sur la clientèle du tourisme d’affaires également », conclut Mme Déziel.

La SDC du centre-ville travaille présentement sur les détails du financement du marché urbain. Une campagne de financement participative aura lieu sur la plateforme La Ruche en juin.

Le comité provisoire du projet est composé de Gena Déziel (SDC du centre-ville de Trois-Rivières), Joanie Turcotte (Doucet+Turcotte architectes), Bianka Côté (Mallette), Simon Lemire (Épi, Buvette de quartier), Elizabeth D. Beaumier (Groupe Beaumier et Urbanithé), Valérie Gauthier (Les Jardins de la Pointe) et Jean-François Lebel (Ferme des Dalles).