Un espace de coworking à Saint-Narcisse

SAINT-NARCISSE. Un espace de coworking est sur le point de voir le jour dans l’ancienne école primaire de Saint-Narcisse.

Un lancement officiel devrait avoir lieu en avril. D’ici là, Anne-Marie Grondin et David Gélinas travaillent à transformer l’espace, en collaboration avec la municipalité, la MRC des Chenaux, la SADC Vallée de la Batiscan et Martin Bussières, associé chez en STEREO.

ÉTAB est un organisme sans but lucratif qui signifie Étage de Travail Autonome Bi-fonctionnel. Le concept du projet est de mettre en place un espace de travail stimulant où les entreprises pourront s’entraider et collaborer dans une ambiance créative.

«On va être capable d’outiller les entreprises en démarrage, mentionne Mme Grondin. Le but, c’est d’être capable d’aller vers une personne spécialiste dans son domaine et lui demander conseil. On veut favoriser l’échange d’idées et de conseils. On veut qu’il y ait de l’ouverture entre les gens. On souhaite que les gens s’entraident pour faire avancer le projet collectivement et les projets de chacun.»

Une première en milieu rural

D’après Mme Grondin et M. Gélinas, il s’agit d’une première en milieu rural. «Selon nos recherches, on innove, soutient David Gélinas. Ça ne se fait pas ailleurs au Québec en milieu rural. On voit des espaces de coworking dans les centres urbains, mais pas en milieu rural.»

«Il va y avoir des espaces à louer à temps plein, pour quelques jours ou même pour une journée, ajoute ce dernier. On aura aussi une salle où des formations et conférences seront offertes selon les besoins et les demandes. Ça pourrait être, par exemple, sur l’image de marque et sur la gestion des médias sociaux.»

Importants investissements

Le projet a été accueilli favorablement par le conseil municipal de Saint-Narcisse. La municipalité a d’ailleurs déjà investi une somme importante pour la mise aux normes du bâtiment.

«On doit, par exemple, fermer des cages d’escaliers, explique le maire de Saint-Narcisse, Guy Veillette. On met au moins 20 000 $ pour la conformité du bâtiment, mais ça va aller au-delà de ça pour soutenir le projet à d’autres niveaux.»

«Quand on voit arriver un projet comme celui-ci, je trouve ça très dynamisant pour notre communauté, renchérit-il. On y croit. Je suis certain qu’il va se développer un beau dynamisme. C’est très positif. Ça va être vraiment intéressant.»

À long terme, le concept pourrait être exporté dans d’autres municipalités de la MRC. De plus, l’organisme ÉTAB pourrait, éventuellement, soutenir une cause par année en offrant du temps ou des services.

De la récupération créative

La majorité des matériaux utilisés ont été récupérés. En plus de donner une deuxième vie à l’ancienne école primaire, les initiateurs du projet ont usé de créativité pour donner une deuxième vie à divers meubles et matériaux.

Par exemple, des meubles ont été construits à partir de palettes de bois. De plus, des pupitres sont devenus des caissons d’armoires dans la cuisine. Plusieurs entreprises et organisations ont contribué au projet en donnant des matériaux.