Un entrepreneur choisit le Québec en jouant à pile ou face
Sur un coup de tête, à plus de 14 000 kilomètres d’ici, Benjamin Ali Aboudou a décidé de s’installer au Québec. L’entrepreneur souhaitait découvrir l’Amérique et c’est à Trois-Rivières qu’il a posé ses valises.
Trifluvien d’adoption depuis 2019, M. Ali Aboudou dirige une agence web, travaille au DigiHub à Shawinigan et réalise des podcasts de musique électronique.
Originaire de France, il a quitté son pays en 2016 pour voyager à travers le monde. Il s’est arrêté à plusieurs endroits, mais c’est depuis l’île de la Réunion qu’il a choisi la Mauricie. «Ma conjointe et moi, on a quitté la France au début de l’année 2016, raconte-t-il. On avait envie de voir l’Amérique. On a décidé de venir au Québec sur un coup de tête, en jouant à pile ou face.»
«On ne voulait pas habiter dans une grande ville, ajoute ce dernier. Nos recherches nous ont guidés vers Trois-Rivières. On a eu l’aide de Place aux jeunes et du Carrefour jeunesse-emploi (CJE) Trois-Rivières/MRC des Chenaux.»
C’est d’ailleurs pour redonner au CJE que l’entrepreneur a accepté de devenir ambassadeur pour l’organisation. «L’équipe du CJE m’a aidé à établir mes bases quand je suis arrivé ici, dit-il. J’ai trouvé du boulot en région rapidement. Ça s’est très bien passé pour moi. J’ai accepté de devenir ambassadeur pour redonner et parce que la mission du CJE me rejoint. Mon parcours va peut-être inspirer des jeunes. En voyant un exemple concret, ça va peut-être leur donner le goût de se lancer.»
De musicien à entrepreneur
M. Ali Aboudou a entamé sa carrière entrepreneuriale bien avant de s’établir au Québec. Son agence de design web, Ohayō, a été fondée il y a plus de 10 ans. «Mon parcours entrepreneurial est assez atypique, lance-t-il en riant. Plus jeune, j’étais musicien. Pour annoncer les événements de mon groupe, je faisais des affiches. C’est arrivé à plusieurs reprises. J’ai appris à travailler avec Photoshop de façon autodidacte.»
«De fil en aiguille, ça m’a mené vers la création de mon agence, ajoute l’entrepreneur. Je n’ai pas laissé tomber pour autant la musique. J’ai toujours combiné mon entreprise et la musique. Je fais des podcasts de musique électronique depuis 2008 et je travaille à Shawinigan pour une entreprise qui œuvre dans le domaine des technologies de l’information. Cette diversité me plait.»
D’ailleurs, il n’y a pas que ses tâches qui sont diversifiées. Ses contrats et ses clients le sont tout autant. Par le biais de son agence, il travaille avec des gens aux quatre coins du monde, dont certains sont en France, en Inde, au Japon et en Thaïlande.