Un drone sous-marin développé à l’UQTR

Une délégation d’étudiants en génie électrique de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) prend part cette semaine à une compétition internationale à San Diego, en Californie. Le drone sous-marin qu’ils ont conçu se mesurera à ceux de 65 universités des quatre coins de la planète.

Au Québec, seulement trois établissements scolaires participent à cette compétition relevée appelée RoboSub, soit l’École de technologie supérieure (ÉTS), l’université McGill et l’UQTR pour la toute première fois cette année.

Les robots fabriqués par les différentes équipes auront une série d’épreuves à franchir sous l’eau de manière complètement autonome. Après les qualifications, la première étape consistera à passer sous une arche, tourner autour d’un poteau et retraverser la même arche. Dans le cadre des autres épreuves, les robots sous-marins devront notamment transporter des objets et en lancer.

«Notre but cette année, c’est de franchir la première étape, indique le capitaine de l’équipe trifluvienne, Marc-André Morrissette-Soucy. Si on se rend là à notre première participation, on serait vraiment content parce que c’est une compétition de haut niveau. Il y a des universités qui y participent depuis plusieurs années, dont l’ÉTS depuis 20 ans. C’est certain qu’on ne peut pas avoir leur expérience à notre première année.»

«Juste le fait qu’on participe à la compétition, c’est un grand pas pour l’école, ajoute ce dernier. Ici, les budgets sont restreints. Mais arriver à faire ça au même titre que les autres avec beaucoup moins de moyens, c’est aussi une fierté. Avec ce projet-là, je veux montrer qu’à Trois-Rivières, on est capable. On ne sera peut-être pas capable de réussir toutes les étapes, mais c’est notre but d’y parvenir dans les prochaines années.»

D’une valeur de 15 000 $, ce drone sous-marin pourrait servir, ultimement, à effectuer des recherches en eau profonde, à faire de l’exploration ou encore accomplir des tâches qu’un être humain ne peut pas faire sous l’eau.

Une équipe menée par la passion

L’équipe AS UQTR est composée de dix membres. Seulement quatre d’entre eux sont à San Diego cette semaine, question de budget. Il s’agit de Philippe Massicotte, William Flynn, Richard Bordeleau et Marc-André Morrissette-Soucy.

C’est d’ailleurs ce dernier qui a entrepris les démarches pour que son équipe participe au concours. «Il y a trois ans, des élèves en génie électrique qui connaissaient la compétition ont décidé de faire un robot comme projet de fin de baccalauréat, raconte-t-il. Ils ont construit un sous-marin, mais ils ne sont finalement pas allés à la compétition.»

«Tous ces gens-là sont partis l’année suivante, sauf un, poursuit Marc-André. C’est cette personne qui m’a parlé du projet. J’ai eu envie de poursuivre le travail, alors j’ai recruté des gens en début d’année. C’est du travail qu’on fait en dehors de nos cours, mais on le fait par passion.»

Dans le but d’assurer la pérennité d’AS UQTR, les membres de l’équipe sont des étudiants de 1re, 2e et 3e année. «C’est une belle opportunité pour nous d’apprendre et de progresser autrement que dans les cours. On peut mettre en pratique la théorie», conclut Philippe Massicotte.