Un départ à la retraite imminent

SÉCURITÉ. Le 1er juin marquera le départ à la retraite de Francis Gobeil, directeur de la Sécurité publique de Trois-Rivières (SPTR). Après 32 ans passés à Trois-Rivières, dont 17 comme directeur, il dresse un bilan positif de sa carrière.

«À l’aube de ma retraite, c’est avec confiance que je regarde l’avenir du service de police, dit-il. C’est sûr que le dossier Cédrika Provencher a été marquant dans ma carrière, comme c’est le cas pour plusieurs personnes particulièrement à Trois-Rivières. C’est un dossier émotif parce qu’il s’agit d’un enfant et qu’il n’y a pas d’arrestation ni d’accusations portées.»

Avant de faire partie de l’équipe trifluvienne, M. Gobeil avait déjà cumulé 8 ans d’expérience. Depuis 2004, il siège au conseil d’administration de l’École nationale de police du Québec, à Nicolet.

«C’est difficile pour moi de ressortir le moment le plus heureux de ma carrière parce qu’on vit plein de belles émotions, mentionne-t-il. Lorsqu’on reçoit nos grades, on est heureux. Lorsqu’on reçoit une promotion, on est aussi heureux. Lorsque j’ai été nommé directeur, évidemment, c’était bien agréable. Mais lorsqu’on résout des crimes et qu’on procède à des arrestations, ce sont toutes des satisfactions importantes.»

«Mais au-delà de tout ça, c’est le comportement de l’organisation qui me rend le plus fier, ajoute-t-il. Dans l’ensemble, lorsqu’on regarde les résultats, on est présent partout, on sert de référence à plusieurs niveaux. Par exemple, le projet Nocture (visites dans les bars), c’est né ici. C’est partout au Québec maintenant.»

Une année déterminante

2015 a été une année déterminante à plusieurs égards pour M. Gobeil, principalement au niveau de la structure policiers-pompiers.

«Le 28 septembre, on a complété scission, rappelle-t-il. C’est une structure qui a perduré pendant quelque 138 années. Il reste le dossier des négociations avec les pompiers à compléter. J’aurais bien aimé terminer ce dossier-là, mais on est sur la bonne voie. Je pars la tête haute, en laissant une organisation en santé et en me disant que ma mission a été accomplie.»

Dans les mois à venir, M. Gobeil entend profiter pleinement de sa retraite en compagnie des membres de sa famille. «Pour 2017, je ne prends pas d’engagement», lance-t-il en riant.

René Martin prend le relais

M. Gobeil sera remplacé par René Martin. «Dans le futur, ce sera aussi d’avoir une vision en ce qui concerne l’utilisation de la technologie, soutient M. Martin. Le crime organisé est beaucoup plus rapide sur l’aspect technologique. Oui, on a acheté un drone et on verra comment on peut s’en servir.»

«On aura des décisions à prendre par rapport à ça, et c’est vrai pour n’importe qu’elle technologie. Ça entraîne de la formation de personnel et ça engendre des coûts, donc il faudra bien évaluer la situation», conclut-il.