Un colloque pour parler des traumatismes liés à la violence

COLLOQUE. Près de 250 intervenants en santé de la Mauricie et du Centre-du-Québec seront réunis au centre des congrès du Delta Trois-Rivières demain (12 novembre), afin de participer à la sixième édition du Colloque régional de traumatologie.

Sous le thème « La violence : face cachée du traumatisme », un total de 13 conférences et assemblées plénières seront présentées.

On abordera, entre autres, le traumatisme crânien non-accidentel, l’accueil d’une victime d’agression sexuelle, la violence conjugale, le dépistage et l’accompagnement de la clientèle jeunesse en situation de détresse psychologique et de trauma complexe, la gestion du stress post-traumatique, l’approche et l’intervention auprès d’une personne dangereuse, la violence et le traumatisme lors d’une grossesse, le syndrome du bébé secoué de même que l’intervention suite à un trauma par balle.

« La thématique retenue met en lumière un élément plus obscur de notre pratique, mais qui a un rôle déterminant dans nos plans d’intervention. Les traumatismes liés à la violence peuvent avoir des conséquences lourdes sur la santé physique et psychologique des victimes. Les soins et services sont complexes et s’étendent généralement sur une longue période de temps puisque plusieurs variables personnelles et contextuelles doivent être connues afin d’assurer le traitement et l’accompagnement le plus approprié à chacune des victimes. En ce sens, il est pertinent de partager les expertises des nombreux intervenants qui accompagnent la victime et ses proches, que ce soit dans la communauté, au niveau des services sociaux ou en milieu hospitalier», explique la Dre Audrey Garceau, médecin d’urgence au Centre hospitalier affilié universitaire régional du CSSS de Trois-Rivières et présidente du comité organisateur du colloque.

Elle enchaîne en rappelant que malgré leur bon niveau de préparation, les intervenants aussi peuvent vivre un traumatisme, par exemple, lors de l’accueil d’usagers gravement blessés ou lors d’une consultation avec une personne agressive ou en situation de crise.

«Le colloque permettra aux participants d’être plus sensibilisés aux impacts de la violence sur la santé et mieux outillés pour intervenir et également pour gérer, sur le plan émotif, les situations difficiles auxquelles ils sont confrontés.»

Expertise de professionnels passionnés et reconnus dans leur domaine

La plupart des conférences seront animées par des intervenants qui proviennent des établissements de santé et des organismes communautaires de la région.

Des invités spéciaux se joindront aux conférenciers, dont Me Jean-Pierre Ménard, qui animera une conférence sur la responsabilité professionnelle des intervenants, les dispositions légales et ses applications particulières en traumatologie, de même que des membres de l’Association des Familles de Personnes Assassinées ou Disparues qui sensibiliseront les participants à la complexité de l’épreuve et de ses répercussions sur les proches d’une victime,.

Sylvie Fortin, coordonnatrice provinciale en maltraitance infantile du Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, présentera notamment les situations à risque de maltraitance infantile nécessitant une intervention préventive.

Remise d’un prix hommage

Finalement, lors du colloque, un intervenant en santé reconnu pour son leadership et sa quête d’excellence dans l’organisation des soins en traumatologie sera honoré. Son nom est gardé secret pour le moment.