Troubles alimentaires: un programme d’intervention régional sera développé

SANTÉ. Les personnes présentant des troubles du comportement alimentaire (TCA) pourront compter sur une nouvelle expertise dédiée à cette problématique dans la région.

Un projet pilote menée conjointement entre le laboratoire Loricorps de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) et le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) Mauricie/Centre-du-Québec permettra de développer et d’expérimenter un programme d’intervention spécifique pour agir auprès des personnes de tous âges, présentant des TCA connus et plus méconnus comme l’hyperphagie boulimique, la bigorexie et l’anorexie sportive.

Le programme d’intervention sera basé à la Clinique universitaire de services psychologiques de l’UQTR. La première cohorte de patients pour l’incubateur sera accueillie en septembre. La liste d’attente est déjà de 40 personnes.

Auparavant, les personnes présentant un TCA devaient être référées à l’Institut Douglas, de Montréal. Ce programme régional permettra aussi de soutenir et de former les intervenants régionaux qui travaillent auprès de ces clientèles. C’est l’équipe du laboratoire Loricorps qui dirige les travaux de recherche.

Le laboratoire dispose notamment d’une technologie de réalité virtuelle qui permet à la personne qui la porte de se plonger dans différents corps.

«Il y avait des besoins difficilement exprimables dans la région et on n’avait pas la capacité d’offrir un service de proximité pour les Mauriciens et les Centricois. On investit un montant de 150 000$ sur deux ans pour la mise en place de la programmation de recherche et aider les chercheurs à se doter d’équipes interdisciplinaires. Ce partenariat basé sur le développement de connaissances cliniques et le maillage entre le milieu de la recherche et celui de la pratique contribuera à améliorer la qualité des interventions au profit des personnes présentant un TCA», indique Martin Beaumont, président-directeur général du CIUSSS Mauricie/Centre-du-Québec.

«Quand le mécanisme d’accès au programme sera lancé et publicisé, je pense qu’il y a un potentiel d’entre 300 et 500 personne qui pourraient être avoir des besoins concernant les troubles du comportement alimentaires. Il faut d’abord que les gens fassent le choix de régler cette problématique et d’appeler au programme», précise-t-il.

Les données démontrent que jusqu’à 300 000 personnes sont susceptibles de développer un trouble du comportement alimentaire au Québec.