Trois-Rivières se fissure

AFFAIRES MUNICIPALES. Trois-Rivières n’aura pas résisté bien longtemps. À peine installées que déjà, les lettres géantes faites d’épinette et apposées à la façade de l’Amphithéâtre Cogeco présentent de nombreuses entailles.

Plus d’une dizaine de fentes se sont creusées sur chacune des 13 lettres qui s’élèvent à l’horizon sur le fleuve Saint-Laurent.

Les lettres monumentales avaient pourtant été fabriquées outre-mer par la firme autrichienne KLH, préféré aux autres soumissionnaires, dont une entreprise du Saguenay Lac-Saint-Jean, pour répondre aux critères de qualité requis.

«Nous sommes un peu surpris, a concédé le porte-parole de la Ville de Trois-Rivières, Yvan Toutant. Lorsqu’on a priorisé le bois, on savait que cela allait demander des travaux d’entretien, mais pas aussi rapidement.»

30 ans

La Ville a alloué un budget total de 218 000 $ pour la conception et la réalisation de cette inscription. Chaque lettre comporte six mètres de hauteur par six mètres de largeur avec une profondeur de 30 centimètres.

À l’aide d’un entretien annuel, Trois-Rivières s’attend à ce que le bois résiste au moins 30 ans.

Pour l’instant, l’infrastructure restera sous surveillance. On ignore si une intervention sera nécessaire avant le printemps prochain.

«Les lettres n’ont encore jamais été soumises aux rigueurs de l’hiver. Nous allons peut-être attendre avant de colmater les fissures et de teindre à nouveau le bois», a indiqué M. Toutant.

Ce dernier n’a toutefois pas été en mesure de révéler le montant alloué à l’entretien de ces lettres géantes. Une chose est certaine, il faudra désormais un entretien régulier plutôt qu’annuel, comme prévu initialement.

Un clin d’œil à notre histoire

Ce n’est pas par hasard si c’est le bois qui a été priorisé pour fabriquer l’inscription. Ce matériau rappelle le passé industriel du site où tout a commencé avec la drave du bois. D’ailleurs, Yvan Toutant a affirmé que la Ville de Trois-Rivières ne regrettait pas son choix.

L’architecte de l’amphithéâtre Paul Laurendeau s’est tourné vers l’épinette de Norvège, une espèce très répandue en Europe. Avant de traverser l’océan, le matériau a été traité pour faire face au soleil et aux intempéries.