Trois-Rivières aura son bar «geek»

AFFAIRES. Trois-Rivières aura, à la fin de l’été, un endroit où assouvir la soif des passionnés de jeux vidéo, au sens propre comme au figuré. Un projet de bar «geek» est dans l’air et devrait se concrétiser dans les environs du Cégep de Trois-Rivières et de l’université.

Ordinateurs, consoles de jeux de diverses générations et bibliothèque de jeux bien garnie seront mis à la disposition de la clientèle, dans une ambiance que les promoteurs, Gabriel Veillette et Karine Beaulieu, souhaitent «ludique, colorée et éclatée».

Il y en aura pour tous les goûts: Nintendo, Super Nintendo, Nintendo 64, Sega Genesis, Game Cube, Playstation, Xbox,  Switch, PC, etc.

«Les gens pourront aussi jouer sur leur propre système, s’ils le désirent. Le but est d’avoir un lieu de rassemblement où socialiser et s’amuser, tout en prenant quelques consommations», indique Karine Beaulieu.

Le Pixel

Le nom retenu pour le futur établissement est Le Pixel. Réservé aux 18 ans et plus, il donnera presque l’impression aux clients de faire eux-mêmes partie d’un jeu vidéo, avec son style tape-à-l’œil et funky, agrémenté de figurines, posters et anciens jeux encadrés. «On a fait affaire avec un étudiant en design à Montréal pour mettre sur papier notre vision des choses. C’est certain que ce n’est pas la version finale étant donné qu’on n’a pas encore le local, mais on a une bonne idée de ce que ça va donner», confient les promoteurs.

Contrairement aux bars du genre qui ont vu le jour à Québec récemment, celui de Trois-Rivières visera une clientèle élargie: «À Québec, ils visent une clientèle esports (jeux électroniques) compétitive. Nous, on s’adresse à tout le monde. On proposera des compétitions, mais également diverses soirées thématiques. On veut aussi intégrer un volet cosplay (personnification de héros fantastiques) à notre offre», mentionne Gabriel Veillette.

Une demande bien réelle

Même si le marché de la restauration et des  bars est l’un des plus saturés à Trois-Rivières, les deux promoteurs croient fermement en leurs chances de s’y tailler une place. Ils ont réalisé une étude de marché qu’ils considèrent concluante et sondé des dizaines de «gamers» pour s’assurer de la viabilité de leur projet d’affaires.

À la fin du mois de février, ils démarreront une campagne de socio-financement qui permettra à leur clientèle cible de montrer leur appui au projet.

«On ne veut pas sociofinancer le projet en entier, prévient Karine Beaulieu. Le montant recueilli sera symbolique. Par cette campagne, on vise plutôt à démontrer aux investisseurs que la demande est réelle et sérieuse, et que ce type d’établissement nouveau genre n’est pas le résultat d’une mode passagère.»

Cette campagne durera un mois. Ensuite, les deux promoteurs, dont le projet est évalué entre 150 000$ et 200 000$, approcheront d’éventuels partenaires ainsi que les institutions bancaires, avant de se mettre à la recherche active d’un local qu’ils aménageront à leur goût.

 

 

Pas d’hier, leur passion!

LOISIR. Des jeux vidéo, Gabriel Veillette et Karine Beaulieu en «mangent» depuis qu’ils sont tout petits!

«Ma grand-mère m’a initié quand j’avais environ 4 ans, raconte Gabriel. Elle-même était une bonne gamer! Elle jouait sur une console reliée à la télé et mon grand-père avait dû lui fabriquer une protection pour son pouce, devenu trop usé en raison de la manette!»

C’est également vers 4 ou 5 ans que Karine a eu la piqûre, notamment grâce à son cousin, qui lui a refilé quelques consoles. «J’ai aussi eu la chance d’essayer beaucoup de jeux, car la mère d’une amie d’enfance avait un club vidéo. Elle nous laissait emprunter les jeux qui n’étaient pas loués le temps d’une soirée», se souvient-elle.

Pour ces deux «gamers», le rêve est de pouvoir gagner leur vie avec leur passion. Et c’est avec le bar Le Pixel qu’ils espèrent y arriver. (MEV)