Tourisme Mauricie veut créer une Route des parcs
L’année 2022, également l’année de la relance post-pandémie dans le milieu touristique, a été une année très exigeante pour Tourisme Mauricie. L’année 2023 s’annonce particulièrement occupée. D’ailleurs, l’organisation travaille à la création d’une Route des parcs qui entraînerait les touristes dans les différents parcs provinciaux et régionaux du territoire.
« On a constaté que dans les régions de Québec, de la Mauricie et de Lanaudière, on retrouve 27 parcs régionaux, provinciaux et nationaux. Dans la région, on peut entre autres penser à la Réserve Mastigouche, à la Réserve Saint-Maurice, au Parc des Chutes de Sainte-Ursule, au Parc de l’île Melville et, évidemment, au parc national de la Mauricie, explique Stéphane Boileau, directeur de Tourisme Mauricie. On souhaiterait que cela devienne une route nationale au même titre que le chemin du Roy. Ce sera une route extraordinaire qui passera par les MRC de Maskinongé, de Mékinac et des Chenaux, par Shawinigan et vers Québec. »
Une étude de faisabilité sera faite dans les prochains mois. Une somme de 80 000$ est réservée pour cette étude. « Ce projet est au cœur de nos préoccupations, ajoute-t-il. Il faudra l’animer aussi. Il y a du potentiel, car cette route regorge d’histoire! »
L’ouverture de la Route des parcs pourrait se faire en 2024 ou 2025.
Par ailleurs, Tourisme Mauricie poursuivra ses efforts pour donner un nouveau souffle au chemin du Roy. « On a eu cette volonté avec les régions de Lanaudière et de Québec. On a donc augmenté le budget dédié au développement du chemin du Roy, qui s’élève maintenant à 75 000$, soit 25 000$ par région. Une planification stratégique a aussi été élaborée », indique M. Boileau.
Tourisme Mauricie a également embauché une personne qui s’occupera du développement et de l’animation de cette route historique qui longe le fleuve, ainsi que du développement de la future Route des parcs.
Des actions importantes pour le développement durable
Tourisme Mauricie s’est aussi allié à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) et au Mitacs pour réaliser une étude en développement durable pour, ultimement, développer des outils spécifiques à l’industrie touristique de la Mauricie afin d’améliorer ses pratiques en la matière. Une enveloppe de 60 000$ a été dédiée à ce projet en 2022.
« Cette initiative fera de nous des leaders en développement durable. L’équipe de recherche est partie de la grille des Nations Unies pour développer des plans de développement durable qui pourront être appliqués concrètement aux différents secteurs d’activité de l’industrie, précise M. Boileau. Il faut avoir des préoccupations pour la préservation du territoire, dialoguer davantage avec les communautés, mais aussi penser davantage le tourisme sur quatre saisons. »
Au terme de l’exercice, les entreprises touristiques de la Mauricie auront aussi accès à un calculateur de gaz à effet de serre (GES) qui leur donnera un portrait de leurs émissions de GES, ce qui leur permettra de les compenser.
« On a des opportunités de subvention pour tout ce qui touche le développement durable à l’heure actuelle. Il y a des programmes intéressants. On veut que la Mauricie soit une destination durable, entre autres en favorisant la transition énergétique des équipements et des bâtiments. Je pense que le Québec, et en particulier notre région, peut aller davantage dans cette voie, notamment avec le développement des motoneiges électriques et des bateaux de plaisance électriques, par exemple », note le directeur général de Tourisme Mauricie.
Un nouvel outil pour innover
En 2022, Tourisme Mauricie a signé un partenariat avec le MT Lab pour faire de la Mauricie un centre d’innovation pour les industries touristiques. Cette association se poursuivra cette année.
« Ce qui est intéressant, c’est que le travail part des besoins des entreprises touristiques sur le terrain, indique M. Boileau. Ça peut aller d’un problème de main-d’œuvre comme plongeur dans une cuisine jusqu’à un enjeu d’aménagement de sentiers pédestres dans une pourvoirie, par exemple. On envoie le problème et une équipe de start-ups se penche là-dessus pour trouver des solutions. Selon le type de problème, ça peut même créer à la création d’une entreprise pour combler le besoin. »
« Tourisme Mauricie évolue dans un territoire à la fois urbain et nature qui convient bien une diversité d’expérimentations de solutions innovantes. Avec le MT Lab, il pourra accélérer leur maillage avec les compagnies innovantes et développer les opportunités qui rendront la région attractive et compétitive », mentionne Martin Lessard, directeur général du MT Lab.
Bien qu’il soit conscient des défis qui attendent l’industrie touristique dans la prochaine année, Stéphane Boileau se montre confiant pour les prochains mois. « Ça augure très bien pour 2023. La Mauricie est positionnée comme une région dynamique, innovante et ancrée dans la transition énergétique et numérique. Il y a évidemment le défi de la pénurie de la main-d’œuvre qui persiste, ainsi qu’un risque de récession, mais je pense qu’on pourra tirer notre épingle du jeu », assure-t-il.
Plusieurs projets ont d’ailleurs été mis en place en 2022 et des fonds ont été bonifiés pour poursuivre la relance du milieu touristique. Par exemple, pour trouver des solutions à la pénurie de main-d’œuvre, Tourisme Mauricie a lancé le fonds de recrutement de la main-d’œuvre étrangère, assorti d’une enveloppe de 220 000$.
Ce programme vise à soutenir techniquement et financièrement les démarches de recrutement de main-d’œuvre étrangère temporaire en travaillant de concert avec des firmes spécialisées.
On devrait également voir des projets émerger grâce à la bonification des subventions offertes par le Fonds Étonnant et par le Projet Synergie qui a pour but de faire naître et de développer des projets innovants sur plusieurs territoires et MRC ou dans plusieurs secteurs d’activités de la Mauricie.
En 2023, Tourisme Mauricie se penchera aussi sur la refonte de son site Web et dévoilera un nouveau projet à temps pour la saison estivale.