Technologie, autisme et déficience intellectuelle: un arrimage possible?

COMMUNAUTÉ. Malgré le potentiel indéniable de la technologie, cette dernière reste sous-utilisée par les personnes présentant une déficience intellectuelle ou un ayant un trouble du spectre de l’autisme.

Au plan sociétal, un fossé s’est graduellement creusé entre ces personnes et les citoyens branchés.

Pour bien faire comprendre cette problématique, divers conférenciers étaient réunis à Trois-Rivières dans le cadre de la 3e édition de la Journée technoclinique organisée par l’Institut universitaire en déficience intellectuelle (DI) et en trouble du spectre de l’autisme (TSA). Ces conférenciers ont abordé différentes thématiques liées à l’utilisation des technologies par ces personnes. Parmi elles: la question de l’éthique, la protection des données personnelles, la cyberintimidation, l’utilisation des tablettes en communication ainsi que l’évaluation de l’utilisation du robot en intervention.

Pas moins de 150 personnes issues du milieu de la santé et des secteurs de l’économie, de l’éducation, de l’innovation des milieux communautaires et des entreprises privées les ont entendus. Elles ont mis en commun leur expertise et leurs réflexions sur les différents enjeux vécus et ont, elles aussi, partagé leur avis. Par la suite, un comité d’experts a pu formuler 10 recommandations visant à favoriser l’inclusion numérique de personnes ayant une DI ou un TSA. Ces recommandations ont été réunies dans une Charte pour des technologies inclusives.

À la fin de la journée, Martin Beaumont, président-directeur général du CIUSSS MCQ, accompagné de deux personnes présentant une déficience intellectuelle ou ayant un trouble du spectre de l’autisme, a procédé à la diffusion de cette Charte.

«Je suis très ému de ce geste symbolique qui vient d’être posé, parce qu’il est à la hauteur de ce que représente pour nous un Institut universitaire « par tous et pour tous ». Et, au premier chef, par et pour nos usagers. Cette charte représente surtout un point d’ancrage pour influencer notre réseau de décideurs, tant pour l’élaboration de politiques ministérielles et sociales que de la création de programmes et services adaptés aux personnes ayant une DI ou un TSA. » a t-il déclaré.

Au cours des prochains mois, un plan d’action de 5 ans précisera les actions à entreprendre pour concrétiser les recommandations de la Charte.