Technique pour déceler la présence de champignons comestibles
SCIENCES. Un professeur de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), en partenariat avec la coopérative l’Autre forêt, a développé une technique pour déceler la présence de champignons comestibles en sols forestiers. Il s’agit d’une première au Canada.
Cette technique est un protocole d’identification par marqueurs moléculaires (ADN) de champignons à partir d’échantillons de sol forestier. Ce procédé permet de savoir si la chanterelle commune (Cantharellus cibarius) et l’armillaire ventru (Cathatelesma ventricosum) sont présents dans le sol sans même que le champignon comme tel soit visible.
«À partir d’un échantillon de sol prélevé au mois de mai, juin ou juillet, on peut déterminer s’il y a présence de champignons dans le sol. Avant de voir le champignon apparaître du sol, sa forme végétative est présente dans le sol depuis plusieurs mois», explique le professeur du Département de chimie, biochimie et physique de l’UQTR, Hugo Germain.
«Quelqu’un peut nous apporter un échantillon de sol et on peut déterminer s’il y a présence d’ADN de champignons, poursuit M. Germain. À l’automne, la personne pourra retourner sur le site d’où provient l’échantillon pour cueillir les champignons.»
Cette technique pour déceler la présence de champignons comestibles sera utile au projet d’une usine de transformation et surgélation de champignons. Celle-ci devrait être implantée d’ici 2017 à Trois-Rivières ou Shawinigan.
«La nouvelle technique va aider pour l’usine parce qu’on va savoir où aller cueillir les champignons», mentionne Patrick Lupien, coordonnateur de la filière mycologique de la Mauricie.
Cette percée scientifique a été rendue possible grâce à l’implication de Geneviève Laperriere, étudiante à la maîtrise au Département de biologie médicale de l’UQTR, et par le soutien financier de 25 000 $ du Conseil National de Recherche en Sciences et Génie du Canada.