Un système d’éclairage intelligent pour un parc public

SCIENCE. Soixante-dix étudiants en Sciences de la nature au Collège Laflèche réaliseront, à l’aide d’imprimantes 3D, un système d’éclairage intelligent pour un parc public de la Ville de Trois-Rivières.

La cohorte sera divisée en vingt équipes. Chacune d’entre elles devra faire preuve de créativité et d’ingéniosité pour se démarquer. Les différents projets seront développés et conçus à l’automne, après quoi ils seront présentés à un jury formé d’employés de la Ville. C’est ce comité qui désignera le projet gagnant.

«On n’a pas encore défini quel sera le parc au cœur du projet, mais ce sera fait prochainement, indique Mylène Robitaille, enseignante en physique. L’idée, c’est de choisir un parc où il y a un besoin d’éclairage. La Ville pourra par la suite décider si elle va de l’avant avec le projet gagnant et si elle décide de mettre en place le nouveau système.»

Dans un premier temps, les étudiants imagineront un concept novateur qui respecte les règles en matière de développement durable et qui s’intègre bien au design du parc dont il sera question. Ils matérialiseront ensuite leurs idées sous forme de maquettes. Pour ce faire, ils se serviront notamment d’imprimantes 3D.

«Ils vont tout faire eux-mêmes, jusqu’à la soudure pour qu’il y ait de l’électricité sur la maquette, précise Mme Robitaille. Ils devront sortir des sentiers battus. Sur le marché du travail, les employeurs recherchent des gens créatifs qui vont voir les solutions autrement. C’est pour ça qu’on a mis en place un projet qui allie créativité, science, innovation et entrepreneuriat.»

«Pour certains, ça pourrait même les allumer sur des choix de carrière auxquels ils n’avaient pas pensé, ajoute cette dernière. Ça peut éveiller leur fibre entrepreneuriale ou se découvrir des passions et des aptitudes insoupçonnées. Il y en a qui seront déstabilisés, mais on est là pour les soutenir et c’est correct parce qu’être déstabilisé, c’est aussi aller plus loin dans son développement.»

Jacob Hamel-Mottiez fait partie de ces étudiants qui se creuseront les méninges pour faire preuve d’originalité. «C’est intéressant parce qu’on a vraiment l’impression qu’on contribue à quelque chose, dit-il. Ce n’est pas tout le monde qui apprend de la même façon et ça donnera la chance à chacun de développer son plein potentiel. C’est bien qu’on sorte du cadre traditionnel pour travailler avec des technologies qu’on retrouve sur le marché du travail.»

Trois professeurs allumés

Ce projet est intégré aux cours du programme de sorte qu’il pourra être repris dans les années à venir. Il est né de l’initiative de Mylène Robitaille et de deux professeurs de chimie, Martin Lepage et Ismaël Koné. Le trio a obtenu une subvention de 50 000 $ du ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation pour ce projet. Par ailleurs, ils prendront part à un congrès en juin pour présenter le fruit de leur travail.