Surplus de 16,1 M$ de la Ville en 2021

La Ville de Trois-Rivières a dégagé un surplus de fonctionnements de 16,1 M$ en 2021, d’après les états financiers qui ont été adoptés mardi soir à la séance publique du conseil de ville. Cet excédent est essentiellement dû aux revenus provenant des droits de mutations immobilières qui ont été 5,5 M$ plus élevés que le budget initialement prévu.

Ce sont 4150 mutations qui ont été enregistrées en 2021, soit 1000 de plus qu’en 2019. De ce nombre, on recense 20 transactions de grande valeur, c’est-à-dire des propriétés dont le prix de vente a excédé 2 M$. À elles seules, ces transactions de grande valeur ont généré 3,9 M$ en droits de mutation.

« Ça montre l’effervescence du marché immobilier. Ce qu’on a vu en 2020 et 2021 pour les droits de mutation, c’est hors norme. Par exemple, en 2019, les droits de mutation ont été 1M$ de plus que ce qui était prévu. Là, on parle de 5,5 M$ », explique Nathalie Cournoyer, directrice adjointe aux finances et trésorière à la Ville de Trois-Rivières.

D’autres revenus imprévus ont également contribué au surplus, notamment la vente de terrains industriels et d’immeubles comme le stationnement Badeaux (2,8 M$), ainsi que la subvention additionnelle en lien avec la COVID-19 (800 000$).

En parallèle certaines dépenses ont été moindres que ce qui avait été anticipé. La Ville a, entre autres, économisé 1,1 M$ de coûts énergétiques des bâtiments, 700 000$ de frais d’entretien des bâtiments et 1 M$ dans les activités de gestion de matières résiduelles et de traitement des eaux.

La pandémie a entraîné des pertes de revenus et des dépenses additionnelles de l’ordre de 9,5 M$, mais son impact budgétaire a été compensé grâce à une partie de la subvention reçue en 2020 du gouvernement du Québec.

Plus précisément, ce montant a permis de compenser des pertes de revenus de 800 000$ en loisirs, de 600 000$ en revenus d’intérêts, de 500 000$ en revenus de stationnement et de 400 000$ en revenus de constats d’infraction.

Cela a aussi permis de compenser des dépenses additionnelles de 7,2 M$, les plus importantes étant en activités de culture, loisirs et vie communautaire (1,3 M$), en équipements technologiques et informatiques (1,3 M$), en rémunération dédiée (1 $), de même que pour la relance économique (1,3 M$). Des sommes ont aussi été attribuées pour les mesures sanitaires, la sécurité publique, les élections municipales et la subvention dédiée aux aéroports.

Le surplus de l’année 2021 correspond à 5,54% du budget 2021 de la Ville qui s’élevait à 293,1 M$. La Ville se donne pour objectif de maintenir un excédent variant entre 2% et 5% du budget. « Cette année, on est légèrement au-dessus, mais ça s’explique avec la subvention COVID de 800 000$ et des affectations faites un peu en trop. Juste avec ça, on en a pour 1,2 M$ de surplus. Par ailleurs, la partie attribuable aux droits de mutation représente 1,87% du budget », précise Stéphane Blouin, chef de service – Finance et aide-trésorier. « On a déjà augmenté de 900 000$ nos prévisions en matière de droits de mutation pour 2022, ajoute M. Blouin. On l’a anticipé dans la confection du budget. On avait vu venir un peu cette bulle immobilière. »

« Ça vient nous dire qu’il y a des impondérables qui peuvent être positifs. Là, c’est le cas des droits de mutation, ce qu’on ne peut pas prévoir avec justesse. C’est le signe qu’il y a eu des transactions importantes dans l’année. Il y a aussi une partie du phénomène qui provient du phénomène de la COVID-19. Somme toute, je suis très satisfait du travail réalisé par les gens de la Ville. On reste dans la fourchette que l’on vise », commente le maire Jean Lamarche.

Conformément à la Politique de gestion de la dette à long terme et des excédents de fonctionnements, environ 25% des surplus seront affectés au remboursement de la dette à long terme. La réaffectation des surplus suivra les huit priorités figurant à la politique. 

La dette à l’ensemble des citoyens s’établit à 250,1 M$. Le niveau d’endettement par rapport à la richesse foncière uniformisée est de 1,94%, l’objectif étant de le maintenir sous la barre des 2,50%.