STTR: le nouveau réseau continue de susciter les critiques
Les nouveaux trajets de la Société de transport de Trois-Rivières (STTR) continuent de susciter de la grogne dans la population, malgré quelques changements apportés récemment. Plusieurs citoyens sont d’ailleurs venus exprimer leur mécontentement lors de la séance publique du conseil municipal, mardi soir.
Étudiante au Cégep de Trois-Rivières, Ève Lacoste a déploré le fait qu’elle doive maintenant prendre l’autobus à 6h10 le matin pour arriver au Cégep à 6h50, alors que ses cours ne commencent pas avant 8h.
«J’habite à 10 minutes d’auto du Cégep. On nous impose des frais de 60$ pour payer l’Écopasse, alors je me suis dit que c’est une belle occasion de prendre le transport en commun. Je n’en ai pas la possibilité comme ça, alors je vais devoir prendre mon auto, me stationner à 20 minutes de marche, car il n’y a pas de stationnement. Je ne pense pas que ce sont des changements favorables», a-t-elle exprimé.
«Il y a des tensions inimaginables dans les autobus, rapporte, pour sa part, Isabelle Pitre. On voit des chauffeurs perdre patience, qui n’en peuvent plus de répondre à des questions et qui crient. Il serait important de rappeler qu’on n’est pas en guerre contre eux. Les chauffeurs subissent les nouveaux trajets autant que nous.»
Le président de la STTR, le conseiller Luc Tremblay, défend le fait que les trajets ont été conçus pour encourager les lieux où les gens se déplacent en majorité, en vertu de l’enquête Origine/Destination qui a servi de base à l’élaboration des nouveaux circuits.
Une rencontre d’information organisée par la Société de transport de Trois-Rivières se tiendra à la salle J.-Antonio-Thompson ce mercredi (21 août) à 19h. Les citoyens pourront poser leurs questions et faire part de leurs préoccupations.
Quant à lui, Éric Verville remarque que des usagers sont devenus orphelins de transport en commun, plus particulièrement les travailleurs qui doivent arriver au travail avant 7h le matin. «Avant, les premiers départs étaient plus tôt. Ils ont été décalés de 20 à 25 minutes. Ça fait en sorte qu’on arrive en retard au travail. Je n’étais jamais seul dans mon trajet de bus à ces heures», note-t-il en précisant avoir fait une requête officielle dès la première semaine de mise en fonction des nouveaux trajets.
Une autre citoyenne, Lise Milette, constate qu’un trajet qui lui prenait 30 minutes requiert maintenant 1h15 d’autobus et 10 minutes de marche. Constat semblable pour Yancy Gauthier dont le temps de déplacement a doublé. «Ma qualité de vie a diminué depuis le nouveau réseau», lance-t-il en mentionnant aussi que l’arrêt d’autobus situé au coin de la rue Jean-Paul-Lavergne et du boul. des Chenaux s’avère dangereux.
Le maire Jean Lamarche soutient avoir déjà rencontré la STTR pour faire un état de la situation depuis que les nouveaux trajets sont en vigueur.
«On a demandé aux gens de la STTR de réagir rapidement et je pense qu’ils travaillent là-dessus en ce moment. On est à faire notre premier tour de roue. On vivra la première rentrée scolaire. Il y aura le premier temps des Fêtes, etc. Ce sont toutes des étapes que l’on devra traverser dans la première année de trajets qui n’ont pas 30 ans. On est bien conscient de ce que vous vivez comme usagers du transport en commun. On demande à la STTR de réagir, de prendre des notes et de réagir dans les prochains mois», précise le premier magistrat.