Sonnette d’alarme pour les logements sociaux

Le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) et le Comité logement Trois-Rivières sonnent l’alarme et demandent au gouvernement de continuer sa mission sociale et de venir en aide aux ménages les plus démunis.

En conférence de presse mardi matin, les deux groupes ont présenté ce qu’ils appellent le Dossier noir sur le logement et la pauvreté, publié récemment par le FRAPRU qui traite de  «l’augmentation effarante du nombre de ménages engouffrant plus de 80 % de leur revenu en loyer à Trois-Rivières, de même que sur les problèmes particuliers vécus par les personnes seules, qui comptent pour 58 % des locataires de la ville».

Selon les représentantes des deux organismes, Véronique Laflamme du FRAPRU et Diane Vermette, du Comité logement Trois-Rivières, ce sont près de 4 530 personnes qui devraient avoir accès au logement social.

Dans les documents présentés mardi, les personnes seules sont celles qui sont principalement touchées par les difficultés à se trouver un toit, même si Trois-Rivières figure parmi les villes centres où le prix de loyer est le plus bas en province.

«Les femmes sont encore souvent les plus touchées par la pauvreté et elles ont encore besoin de soutien», explique Diane Vermette.

 Ils traiteront aussi de la situation des ménages dont le principal soutien financier est une femme.

Il faut dire que le revenu médian des ménages en province s’élève à 32 118$ contre 26 637$ pour Trois-Rivières.

«Le droit au logement est un droit humain et n’est pas respecté par les gouvernements. Il y a un bulldozer qui passe partout. Les besoins sont criants, ce qui nous donne espoir que les gouvernements réagissent, mais il faut les faire connaitre ces besoins. C’est David contre Goliath, c’est certain et on craint ce qui s’en vient. On a affaire à un gouvernement sans cœur, actuellement», tranche Véronique Laflamme.