Santé: une ligne téléphonique pour rapporter des situations inacceptables
SANTÉ. La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) a annoncé ce lundi le lancement de ligne 1-844-FIQ-AIDE. La population est invitée à rapporter des situations inacceptables dans le réseau de la santé.
La Ligne téléphonique 1-844-FIQ-AIDE, en service dès maintenant, se veut sans frais et les personnes peuvent rapporter les situations en toute confidentialité. Elle sera opérationnelle 24 heures par jour, en tout temps, pour une période de trois semaines.
«Par son obsession à vouloir accepter l’inacceptable, le gouvernement nous force à utiliser ce moyen. Il continue de ne rien vouloir voir alors nous demandons l’aide de la population», explique Nathalie Perron, infirmière et présidente du Syndicat des professionnel(le)s en soins du CSSS Bécancour-Nicolet-Yamaska.
«Chaque jour, des situations dans le réseau de la santé mettre en péril la qualité et la sécurité des soins. Nous voulons montrer au gouvernement qu’il y a des problèmes de ratio avec la population et donc, qu’on manque de bras!»
La population peut aussi communiquer avec le FIQ par courriel à l’adresse casuffit@fiqsante.qc.ca ou via le site Internet au www.fiq-aide.info.
«On aurait aimé ne pas avoir à se rendre là, mais on doit protéger autant les patients que nos membres professionnels. Ça doit changer et on doit le faire comprendre au gouvernement. Toutes vérités sont bonnes à dire!», ajoute Nancy Fortin, infirmière auxiliaire et présidente du Syndicat des professionnel(le)s en soins du CSSS de l’Énergie.
Cette annonce a été faite à l’échelle de la province du Québec.
Hôpital Cooke
La nouvelle ligne téléphonique n’est pas créé en lien avec les récents évènements qui se sont produits à l’Hôpital Cooke de Trois-Rivières.
«Le lancement de la ligne était déjà prévu, car il y a un climat de peur chez nos salariés qui n’osent pas dénoncer des situations par peur de représailles. Ça n’a pas de lien, mais on espère que ça puisse aider à dénoncer certaines choses pour aider à la négociation avec le gouvernement et qu’il écoute nos solutions pour palier à ces problèmes-là», ajoute Mme Perron.
Comme exemple de situations dénonciables, madame Perron a d’abord énoncé vouloir un ratio de patients plus grands et que le personnel qui quitte soit remplacé.
«On doit faire manger des usagers, et souvent, si on manque temps, l’usager est pénalisé. Sinon, il a y a des situations où les soins ne sont pas donnés, où les délais d’attente sont inacceptables ou encore où la médication doit être donnée à 20h et où les gens la reçoivent à 22h. Toutes ces situations pourront être dénoncées par les gens», conclut Mme Fortin.
Pour inviter les Québécoises et Québécois à se faire entendre, la FIQ sera présente grâce des publicités aux quatre coins du Québec, à la radio, dans les journaux, sur des panneaux routiers ou encore via le Web.