Santé : beaucoup de détresse psychologique dans la région

SANTÉ. Près de 60 % des professionnels de la santé et des services sociaux souffrent de détresse psychologique liée au travail en Mauricie et au Centre-du-Québec. C’est ce que démontre un sondage mené l’automne dernier par l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS).

En collaboration avec l’Université Laval, le syndicat a voulu en savoir davantage sur la santé psychologique de ses membres. Pour la région Mauricie/Centre-du-Québec, l’APTS représente 1 800 salariés. Le taux de réponse au sondage en Mauricie/Centre-du-Québec est de 18 %.

Le tiers des répondants ont mentionné prendre un ou plusieurs jours de congé pendant l’année pour des causes de santé mentale. «Ça veut dire qu’il va y avoir des absences en invalidité prochainement pour des raisons de santé mentale», prédit Sylvie Godin de l’APTS.

«Il n’y a pas de temps supplémentaire permis au niveau de la rémunération, alors les gens prennent sur leurs épaules d’accomplir toutes les tâches à faire dans une journée même s’ils manquent de temps, ajoute Mme Godin. Les gens coupent sur leurs pauses et terminent plus tard.»

Selon cette dernière, les signes de détresse les plus fréquemment observés dans le réseau sont l’insomnie, l’anxiété et la pression ressentie quant à la quantité de travail à accomplir dans une journée.

«On démontre qu’il y a de la détresse psychologique. Maintenant, on veut de l’action, on veut que ça change, martèle Mme Godin. Il faut créer des conditions de travail propices au maintien de la santé mentale.»

Au cours des prochaines semaines, l’APTS entend s’assurer que le ministre respecte son Plan d’action en santé mentale 2015-2020, qui prévoit, entre autres, la mise en place de conditions de travail et de pratiques organisationnelles qui favorisent la santé mentale du personnel.