Le salaire minimum passe à 12$ de l’heure

EMPLOI. Aujourd’hui, le 1er mai, le salaire minimum passe de 11,25$ à 12$ de l’heure au Québec. Cette hausse de 0,75$ est la plus importante des 20 dernières années.

À la suite de cette augmentation, le Québec se situe  au troisième rang parmi les provinces canadiennes. L’Ontario et l’Alberta sont devant avec des salaires minimums respectifs de 14$ et 13,60$ de l’heure.

Au Canada, c’est en Saskatchewan que l’on retrouve le salaire horaire minimum le plus bas, soit 10,96$.

En 2017, l’Institut de la statistique du Québec relevait que, tout en comme en 1997. Ce sont les femmes, les jeunes âgés entre 15 et 24 ans, les personnes seules ou sans enfant et les travailleurs non syndiqués qui sont les plus fréquemment rémunérés au salaire minimum.

La surreprésentation s’est même accentuée chez les jeunes et les personnes seules au cours des 20 dernières années. L’ISQ recense que sept travailleurs au salaire minimum sur dix n’étaient pas en couple en 2017.

Par ailleurs, la part des étudiants dans l’emploi au salaire minimum est passée de 33% en 1997 à 51% en 2017.

Le salaire minimum à 15$ ?

Les porte-parole de la campagne 5-10-15, réunissant plusieurs organisations syndicales du Québec, demandent à ce que le salaire minimum passe à 15$ de l’heure.

«La hausse du salaire minimum la plus importante des dernières années est à saluer, surtout parce qu’elle démontre que notre mobilisation porte fruits. Mais elle ne saurait faire oublier que c’est 15 $ l’heure qu’il faut, en travaillant à temps plein au Québec, pour sortir de la pauvreté et cesser de vivre dans la crainte constante d’une dépense imprévue», déclare Virginie Larivière, porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté.

Toutefois, en janvier, le gouvernement du Québec a clairement exprimé qu’il n’irait pas de l’avant avec cette demande, tandis que de son côté, la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) entend en faire un enjeu lors des prochaines élections provinciales en octobre prochain.

Cette coalition défend également deux autres revendications, soit de connaître son horaire de travail cinq jours à l’avance et de bénéficier de 10 journées de congé payé pour cause de maladie ou de responsabilités familiales. (M.E.B.A.)