Saison de motoneige: ça sent la fin
MOYEN DE PRESSION. À compter du 6 février, les motoneigistes n’auront plus accès aux sentiers situés sur les terres des producteurs agricoles. Quelques-uns sont même déjà interdits à la circulation des motoneiges.
L’Union des producteurs agricoles (UPA) mettra à exécution son moyen de pression annoncé le 20 décembre dernier pour contester la réforme du Programme de crédit de taxes foncières agricoles du gouvernement du Québec.
«L’UPA espérait que ce délai permettrait au gouvernement du Québec de mesurer les effets négatifs de sa réforme, de la retirer et de créer une table de travail réunissant la Fédération québécoise des municipalités, l’UPA et les ministères concernés pour trouver des solutions durables au régime foncier agricole», indique l’UPA dans un communiqué acheminé aux médias.
L’organisation constate que le gouvernement n’a manifestement fait aucune évaluation des impacts de cette réforme. Les producteurs ont commencé à recevoir leurs comptes de taxes 2017 et ils correspondent, à quelques sous près, aux évaluations de l’UPA.
«On peut maintenant affirmer que les changements au PCTFA entraînent une augmentation moyenne de 38 % du fardeau fiscal des producteurs, regrette l’organisation. Cela s’ajoute aux augmentations substantielles ces dernières années en raison de l’augmentation importante de la valeur des terres (800 % en 20 ans) et du mode d’évaluation utilisé par les municipalités.»
Face à ce constat et compte tenu du silence du gouvernement, l’Union demande maintenant aux producteurs de retirer le privilège d’accès à leurs terres à compter du 6 février, en espérant que ce délai ultime et la nomination récente d’un nouveau ministre de l’Agriculture permettront de résoudre la situation. L’Union sait que certains producteurs interdiront l’accès à leurs terres dès aujourd’hui, 1er février, et respecte leur décision. «Ils ont été très patients», rappelle l’UPA.
Au cours des prochaines semaines, l’UPA continuera de faire valoir ses arguments auprès du gouvernement du Québec. L’Union comprend la déception de l’industrie récréotouristique, mais rappelle qu’il s’agit d’un réel enjeu pour l’avenir de la ferme familiale.