Rues résidentielles à 40 km/h: des citoyens sondés par la Ville

Dans les derniers jours, des résidents des districts des Carrefours, Pointe-du-Lac, des Forges et Saint-Louis-de-France ont reçu une lettre de la Ville les invitant à évaluer s’ils sont favorables ou non à la mise en place d’un projet pilote visant à réduire la vitesse de 50 km/h à 40 km/h sur les rues résidentielles du quartier.

À la mi-avril l’an dernier, le conseil municipal avait décidé d’abandonner la mesure d’implanter une vitesse de 40 km/h sur les rues résidentielles et collectrices partout sur le territoire de Trois-Rivières, mais n’écartait pas l’idée de tenir un projet pilote dans les quartiers où les résidents se montreraient intéressés par cette mesure. «On peut penser à des zones ciblées où on retrouve plus d’aînés», citait en exemple le conseiller Claude Ferron.

C’est dans la continuité de cette idée et de la présentation des dix grands axes d’intervention visant à favoriser la sécurité des piétons, cyclistes et autres usagers vulnérables sur les routes.

«Quand j’ai assisté aux consultations publiques de Vision Zéro durant la course à la mairie, j’avais compris que les gens ne veulent pas du 40 km/h mur à mur sur le territoire, mais qu’ils étaient ouverts à l’expérimentation de projets pilotes. C’est pour cette raison qu’on a identifié des lieux précis», explique le maire Jean Lamarche.

Les quartiers sélectionnés l’ont notamment été sur la base des plaintes reçues concernant la vitesse des voitures dans les quartiers.

Dans une lettre ouverte publiée dans le quotidien Le Nouvelliste, le porte-parole du groupe Trifluviens contre Vision Zéro et résident de l’un des quartiers concernés, dénonce cette approche qu’il qualifie de «simpliste pour ce type de changement important».

«Car certes, il est bien de consulter les gens, mais encore faudrait-il leur transmettre un minimum de contenu afin qu’ils puissent prendre une décision en pleine connaissance de cause. Par exemple, il aurait été intéressant de connaître certaines données justifiant cette solution. Avons-nous enregistré des données sur la vitesse des véhicules? (…) A-t-on prévu des moyens pour sensibiliser les automobilistes qui, dois-je le rappeler, habitent ce même quartier et sont potentiellement ces mêmes personnes qui pourraient se plaindre de la vitesse?», écrit-il.

Les résidents qui ont reçu la lettre ont jusqu’au 27 mars pour indiquer s’ils sont en faveur ou non de la tenue du projet pilote. La Ville espère recevoir les réponses d’au moins 50% des résidents concernés pour évaluer la suite des choses.