Retour d’une équipe de hockey : des Cataractes réfractaires

HOCKEY. Chez les dirigeants des Cataractes, on voit d’un très mauvais œil les démarches pour attirer une deuxième équipe junior dans la région. Le maire de Shawinigan Michel Angers a toujours été un fervent opposant dans le dossier des Draveurs.

Durant de nombreuses années, sa ville a tenu à bout de bras son équipe évoluant dans un petit marché. Si l’assistance est au rendez-vous aujourd’hui, c’est notamment grâce à l’appui des partisans trifluviens. Sans compter l’apport des commandites régionales.

Il l’a répété à de nombreuses reprises : une deuxième formation junior en Mauricie ne signifie rien de moins que l’arrêt de mort des Cataractes.   

Quant au maire de Trois-Rivières, il ne comprend pas la prise de position de son homologue shawiniganais. «Si ça avait été le contraire, que Shawinigan avait perdu son équipe et que des gens d’affaires se montraient ouverts à ramener les Cataractes, on ne pourrait pas dire non. On se ferait pointer du doigt et traiter de méchant ! Je trouve ça dommage!»

Il ajoute qu’il y a déjà eu deux équipes juniors dans la région et qu’à l’époque, ça fonctionnait très bien. C’est en 1992 que les Draveurs de Trois-Rivières ont plié bagage vers Sherbrooke pour devenir les Faucons. 

On jase de rumeurs

Si une équipe de la LHJMQ venait à se chercher un nouveau toit, ce serait probablement le Titan d’Acadie-Bathurst. Au cours des dernières années, les partisans ont lentement déserté les bancs d’estrades du Centre K. C. Irving. Si bien que l’organisation s’est retrouvée au bas du classement du circuit en matière d’assistance la saison dernière avec un peu plus de 1000 spectateurs par match.

L’avenir l’Armada à Blainville-Boisbriand pourrait lui aussi être en danger avec l’arrivée du club-école du Canadien à Laval en 2017. 

Et si les Nordiques reviennent?

Outre le hockey junior, Trois-Rivières est également une excellente candidate pour accueillir le club-école des Nordiques advenant leur retour dans la Ligue nationale de hockey (LNH). On parle ici du deuxième plus haut niveau professionnel en Amérique du Nord.

Cette possibilité semble aussi beaucoup plaire au maire Lévesque. «Ça serait extraordinaire! Après Montréal-Québec, quoi de mieux qu’une rivalité Laval-Trois-Rivière?», rêve déjà le magistrat. «Chose certaine, cela susciterait beaucoup d’engouement!»

Mais encore là, ce ne sont que des idées. Le retour des Nordiques dans la capitale nationale n’est pas pour demain la veille. La LNH a préféré choisir Las Vegas pour installer sa nouvelle concession.