Résultats dévoilés: que réserve l’île St-Quentin?

ENVIRONNEMENT. Plusieurs recherches ont été effectuées dans la dernière année pour en venir à certaines conclusions, notamment que l’île St-Quentin comporte une faible présence de micromammifères, une surabondance de plantes exotiques envahissantes à éradiquer et une importante population de chauve-souris.

La Corporation de développement de l’île St-Quentin, le Zoo de Granby, le Comité des zones d’interventions prioritaires (ZIP) Les Deux Rives et l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) ont mené des recherches au cours de la dernière année dans le but de mieux connaître le milieu naturel de l’île.

«L’équipe que je représente a été formée il y a trois ans et on a voulu faire de l’île St-Quentin un lieu de découverte, de conservation et de protection de l’environnement. La mise en valeur écologique de l’île était la mission première de ce partenariat. Nous voulons rendre au public la connaissance et inciter les citoyens à venir découvrir ce magnifique endroit», explique Jean-Pierre Bourassa, professeur associé à l’UQTR et membre du conseil d’administration de la Corporation de développement de l’île St-Quentin.

Présent ou non

Les chercheurs ont enregistré en juin et en juillet 2013 plus de 4284 cris de chauve-souris d’au moins six des huit espèces présentent au Québec.

«Nous avons aussi trouvé une centaine d’oiseaux qui sont de passage sur l’île régulièrement. Le quart d’entre eux nichent sur l’île même. Du côté des amphibiens et des reptiles, nous n’avons découvert aucune salamandre et aucune couleuvre. Parmi les hypothèses, l’eau très froide et le milieu est très inondable en expliqueraient la cause. Nous avons aussi noté une très faible abondance de micromammifères, si on parle de souris ou de taupe, par exemple», souligne Patrick Paré, biologiste du Zoo de Granby.

Recommandations

Les quatre organismes ont réalisé plusieurs rapports et un plan de conservation. Ces travaux ont permis de dégager 23 recommandations, entre autres:

D’installer des nichoirs pour des hirondelles bicolores, faire de la plantation d’arbres, d’arbustes et de graminées afin d’accroître la superficie forestière de l’île, créer une zone de prairie herbacée à la lisière de la forêt, considérer le contrôle ou la déprédation des écureuils et des oiseaux noirs sur le site.

De plus, il y a des recommandations de limiter les aires de stationnements automobiles à celles déjà existantes, étudier la pertinence du camping et la possibilité de le fermer ou de le relocaliser, réduire les déchets, poursuivre les tests de la qualité de l’eau au niveau de la plage et des eaux de baignade et sensibiliser les usagers aux problèmes de conservation des animaux sauvages en milieu urbain ou en périphérie.