René Giguère: un parcours hors du commun!

PARCOURS D’ENTREPRENEUR. Si ce n’eut été des événements tragiques du World Trade Center en 2001, René Giguère n’aurait pas été le président-directeur général du KiNipi spa & bains nordiques.

Il faut dire que le parcours de René Giguère sort de l’ordinaire. Sa carrière d’entrepreneur a commencé à l’âge de 18 ans lorsqu’il a mis sur pied une boucherie-épicerie-abattoir –plus tard jumelée à un petit restaurant– qu’il a tenue pendant plus de 22 ans. En parallèle, il a toujours été dans l’industrie de la construction et du coffrage.

Par après, il a été propriétaire de deux compagnies d’aviation, plus précisément dans le domaine de la peinture et des pièces d’avion chez Placeteco à Shawinigan.

«Mon expérience en construction m’a amené à acheter des terres ici pour faire du développement résidentiel. On est en train de construire deux bâtisses pour l’hébergement ici», ajoute-t-il.

Il travaillait dans l’aviation lors des attentats de 2001 à New York. Les événements et ce qui en a découlé a entraîné un arrêt de travail d’une dizaine d’années en raison d’un conflit avec Bombardier.

«L’aviation m’a amené à voyager partout. La vie nous amène certaines bad luck. Quand il y a eu les attentats du World Trade Center, j’ai dû arrêter pendant dix ans. J’ai refait le tour du monde pendant ces années. S’il n’y avait pas eu le World Trade Center, je serais resté dans l’aviation. Avoir une opportunité, j’y retournerais. C’est un autre genre de défi que j’ai adoré», raconte René Giguère.

«Je suis passé du très cartésien au zen, à la réflexion et la relaxation, mais ça reste une business avec 70 employés. Il y a la restauration, les massothérapeutes et les employés dans l’esthétique, l’accueil et le service au public, ainsi que l’équipement et la chimie de l’eau», précise-t-il.

Ce sont probablement ses voyages en Asie qui l’ont inspiré à fonder le KiNipi spa & bains nordiques. Au fil de ses voyages dans cette partie du monde, il appréciait particulièrement l’énergie particulière qui règne là-bas et la connexion des Asiatiques avec cette énergie.

Quel conseil donneriez-vous à un jeune entrepreneur aujourd’hui?

«C’est très difficile en raison du monde financier. Les idées sont là, le talent est là, mais la principale difficulté, c’est le financement. Tout est rendu méga. Le marché a beaucoup changé. Aujourd’hui, je ne pourrais pas lancer ma boucherie-épicerie-abattoir comme je l’ai fait. Des commerces de ce genre de format n’existent pratiquement plus. Quand on se lance en affaires, il faut y croire et piocher fort.»

«Les jeunes d’aujourd’hui ont tout ce qu’il faut comme base, notamment la connaissance de l’anglais. Ça prend aussi assurément beaucoup de passion. Il faut être passionné. C’est ce qui fait en sorte que tu passes à travers, que tu as de la volonté. Ça prend aussi une solide structure financière.»

 

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